En 2014, 2 enfants sont décédés d’un choc anaphylactique à la cantine scolaire. Cette réaction allergique sévère est grave, mais peut être contrée par une injection d’adrénaline. Trop souvent, les proches des allergiques ne savent pas se servir des stylos auto-déclenchant. Ce 4 juin, à l’occasion de sa Journée nationale d’action pour la prévention des allergies, l’AFPRAL (Association française pour la prévention des allergies) lance une grande campagne d’information.
Le choc anaphylactique sérieux touche une à trois personnes sur 1 000. Les allergiques ne sont pas les seuls concernés, rappelle l’AFPRAL : pompiers, familles, membres du personnel enseignant doivent aussi être informés de cette réaction allergique. Le choc peut survenir dans la demi-heure survenant l’exposition à un allergène. Lorsque les premiers symptômes apparaissent, une injection d’adrénaline est vitale, dans les 20 minutes. Ce délai est mal identifié et peut aboutir à l’hôpital.
Pour informer les allergiques et toutes les personnes qui les côtoient, l’AFPRAL a donc lancé un site d’information : Urgence Anaphylaxie. A l’occasion de la rentrée des classes, en septembre 2015, un guide de 28 pages sera proposé et 1 200 trousses d’entraînement seront distribuées. Dans le cadre de sa campagne, l’Association appelle aussi à une évolution de l’information dans le corps enseignant. Un Plan d’action devrait être joint au Protocole d’Accueil Individualisé (PAI), obligatoire pour tout enfant allergique. Il détaille les mesures à prendre en cas de réaction allergique, et la façon d’administrer l’adrénaline. Apprendre à mieux agir est important : selon la Société française d’anesthésie et de réanimation, entre 1997 et 2004, 2 516 chocs anaphylactiques ont été recensés.