Les nouveaux traitements du diabète sont sûrs pour le cœur et les artères. Le lixisénatide, un antidiabétique autorisé en Europe depuis 2013, n’augmente pas le risque cardiovasculaire des patients sous traitement. Les résultats de la grande étude internationale ELIXA, ont été présentés au Congrès annuel de l’Association américaine du diabète (ADA), qui se tient à Boston (Massachussetts, Etats-Unis), du 5 au 9 juin. Deux ans après sa mise sur le marché européen, le médicament a prouvé son innocuité face à un placebo.
Les agonistes du GLP-1 sont de nouveaux traitements injectables du diabète de type 2. Ils réduisent la glycémie en stimulant la production d’insuline. Parmi eux, le lixisénatide, commercialisé par Sanofi. Le laboratoire français a mené une étude dans 49 pays, auprès de 6 000 patients récemment hospitalisés pour une crise cardiaque ou un accident coronaire. En complément du traitement standard, certains ont pris du lixisénatide, les autres un placebo. « Beaucoup de patients dans le monde prennent cette classe de médicaments pour contrôler leur glycémie », a souligné Marc Pfeffer, de l’Ecole de médecine de Harvard (Boston, Massachussetts) lors du symposium consacré à ce médicament.
Limiter le risque cardiovasculaire est crucial chez les patients diabétiques, qui sont deux fois plus à risque que les personnes en bonne santé.
Nausées et vomissements
Le lixisénatide est utilisé en deuxième ligne, lorsque les antidiabétiques classiques ne suffisent pas à réduire la glycémie. Le deuxième objectif est donc de s’assurer que le traitement n’augmente pas le risque d’hypoglycémie. Là encore, comme pour le risque de cancer, l’étude s’est montrée rassurante.
En revanche les patients sous lixisénatide ont signalé plus de nausées et de vomissements que ceux sous placebo. Un effet secondaire courant qui peut entraîner un arrêt du traitement.