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QUESTION D'ACTU

Une prise de sang pour dépister la trisomie 21





Le progrès médical est-il toujours compatible avec le respect de la condition de la personne humaine ? Une question délicate que les médecins, la société, tentent de résoudre en évaluant au coup par coup le « bénéfice/risque d’une innovation.
Dernière en date, un test de dépistage précoce de la trisomie 21. Déjà commercialisé aux Etats-Unis, nous apprend le journal La Croix, ce test vient d’être mis sur le marché en Allemagne, en Autriche, au Liechtenstein, et en Suisse.  Et la France devrait suivre.
Après sept semaines d’aménorrhée, une simple prise de sang effectuée chez la maman permet de diagnostiquer cette anomalie en mesurant l’ADN fœtal présent dans le plasma maternel. C’est le séquençage à haut débit mis au point ces dernières années, précise le quotidien, qui a rendu possible une telle avancée. 
Certaines associations  dénoncent la banalisation de ce test et demandent à la Cour Européenne des Droits de l’Homme de le faire interdire. Une manière selon eux, de reconnaître la condition humaine et de protéger la droit à la vie des personnes trisomiques et handicapées. 

Un point de vue qui se heurte aux arguments avancés par des praticiens. Pour eux, ce test est fiable et moins invasif que les techniques existantes. Les femmes enceintes peuvent aujourd’hui se soumettre au cours du premier trimestre de grossesse à un dépistage d’évaluation du risque avec une prise de sang et une échographie qui va mesurer la nuque du fœtus. Si le risque semble important, souligne le journaliste, les médecins proposent alors une amniocentèse ou une biopsie du placenta pour poser un diagnostic précis. Ce geste provoque des fausses-couches dans 0,5 à 1% des cas. 

L’enjeu du nouveau test, fait valoir une généticienne dans le quotidien, est d’éviter les «500 à 600 fœtus qui meurent chaque année d’une fausse couche provoquée par une amniocentèse ou une biopsie » alors que 95% ne sont pas atteints de la trisomie.
La France devrait donc donner son feu vert à la commercialisation de ce test en précisant les conditions de suivi médical et de remboursement. « Il faut faire vite, admet un spécialiste, avant de voir ces tests disponibles sur internet sans contrôle médical ».

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