L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prend au sérieux l’émergence du coronavirus en Corée du Sud. Alors que 137 cas ont été confirmés dans le pays et 1 en Chine, une mission a été détachée pour évaluer la réponse des autorités. L’épidémie est « large et complexe » mais se confine aux établissements de santé, rassure l’agence sanitaire de l’ONU.
Le virus reste stable
L’épidémie de coronavirus en Corée du Sud a démarré fin mai avec 9 cas. En moins d’un mois, alors que le nombre de cas stagne en Chine, les infections s’accumulent sur la péninsule à un rythme affolant. A tel point que plus de 700 personnes ont été placées en quarantaine. Elles sont désormais 3 500. Ce 13 mai, la mission déléguée par l’OMS fait donc le point et elle se veut rassurante. Le virus respiratoire s’est propagé pour plusieurs raisons : les médecins n’étaient pas familiarisés avec le MERS-COV, les structures hospitalières inadaptées (chambres partagées, visites répétées…). Le virus, lui, n’a pas changé.
« Nous sommes conscients qu’il y a beaucoup d’inquiétudes autour du fait que le virus en Corée du Sud ait amélioré sa capacité à se transmettre d’homme à homme. Cependant, grâce aux études disponibles sur le séquençage du virus, il ne semble pas qu’il ait muté pour devenir plus facilement transmissible », souligne le Dr Keiji Fukuda, Sous-Directeur général en charge de la Sécurité sanitaire à l’OMS. D’ailleurs, de nombreuses mesures de prévention recommandées par la mission de l’Organisation ont déjà été mises en place. Mais à cause de la complexité de l’épidémie, il faudra probablement plusieurs semaines avant d’en ressentir l’impact.
Les Etats-Unis sur le qui-vive
Les Etats-Unis, voisins proches de la Corée du Sud, se tiennent également prêts. Ce 12 juin, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont mis à jour leurs recommandations à destination des médecins. Ils leur demandent de se tenir prêts à identifier des cas de coronavirus.
« Les professionnels de santé doivent rester conscients qu’ils doivent détecter les patients qui devraient être examinés pour une infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient », signalent les recommadnations. Les CDC rappellent les symptômes les plus courants, dont la fièvre, la toux sèche, la dyspnée ou les douleurs.
Plusieurs critères doivent amener à soupçonner une infection par le coronavirus : des symptômes au retour de la péninsule arabique ou de la Corée du Sud, ou un contact proche avec un voyageur symptomatique ou un cas confirmé. L’Europe n’a pas renforcé ses mesures de surveillance. Les Centres européens de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) estiment que le risque d’infection n’est pas accru, mais appellent les voyageurs à rester prudents.