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Troubles neuropsychiatriques

Dépression et anxiété : les effets des commotions cérébrales mieux compris

Des scientifiques américains ont réussi à prouver que les commotions cérébrales auraient des conséquences importantes sur le long terme.

Dépression et anxiété : les effets des commotions cérébrales mieux compris Purestock/SIPA




Une étude menée à l'université de Pittsburgh et publiée dans la revue Radiology affirme que les patients souffrant de dépression ou d’anxiété à la suite d'un traumatisme crânien présente des atteintes de la matière blanche spécifiques. Une découverte importante puisque près de 4 millions de personnes sont victimes de commotion cérébrale chaque année de l’autre côté de l’Atlantique.


Des atteintes de la matière blanche

Les scientifiques ont utilisé l' IRM de diffusion (DTI), pour examiner la matière blanche cérébrale de patients victimes de commotions cérébrales. Leur hypothèse : une atteinte des fibres qui la composent pourrait être à l'origine de troubles post-traumatiques observer chez un certain nombre de ces patients.

Pour leur étude, les chercheurs ont étudié les IRM cérébrales de 45 patients traumatisé crâniens et présentant depuis des troubles psychiques. 38 souffaient d’irritabilité, 32 de dépression et 18 d’anxiété. Les scientifiques ont comparé les images obtenues avec celles de 29 patients eux aussi victimes d’une commotion cérébrale, mais sans séquelles neuropsychiatriques. « C’était une chance pour nous d’avoir pu regrouper tant de patients atteints des mêmes troubles ; plus on en a, plus on obtient de bons résultats », explique le Pr Lea Alhilali, en charge de l’étude.

L'analyse des IRM révèle une différence entre les patients souffrant de dépression et d’anxiété et ceux sans séquelles. Pour les premiers des altérations de la matière blanche, dans une zone près de la substance grise profonde, associée avec le circuit de la récompense, ont été mises en évidence. Et ces modifications de la substance blanche sont peu différentes de celles observées, dans d'autres travaux, chez les patients atteints d’un trouble neuropsychiatrique non-traumatique. Les chercheurs n'excluent pas que certanes dépressions non traumatiques soient liées à des traumatismes crâniens subcliniques, survenus plus tôt dans la vie des patients. 

« Nos résultats suggèrent qu'il existe des mécanismes communs aux dépression traumatiques et non-traumatiques, ce qui peut nous aider pour orienter les traitements », conclut le Pr Alhilali. Les auteurs de l'étude estiment ainsi que des traitements utilisés pour traiter les troubles neuro-psychiatriques non-traumatiques pourraient être utiles pour certains patients victimes de commotion cérébrales.

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