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MERS

Coronavirus : un Allemand décède du virus

Par la rédaction

Le coronavirus a fait une première victime en Europe, un Allemand de 65 ans. La France a réactualisé ses recommandations.

Uncredited/AP/SIPA

C’est la première victime européenne du coronavirus cette année. Un Allemand de 65 ans est décédé des suites d’une infection par le coronavirus, ont annoncé les autorités sanitaires allemandes.

De retour de la péninsule arabique

Selon le communiqué du ministère régional de la Santé de Basse-Saxe, l’homme est décédé le 6 juin dans un hôpital d'Ostercappeln (ouest), d'une maladie des poumons liée à l'infection. Il aurait contracté le coronavirus MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) au cours d’un voyage dans la péninsule arabique.

La Corée du Sud a, pour sa part, annoncé le décès de trois nouvelles personnes, portant le bilan de l’épidémie à 19 morts dans ce pays. Environ 150 personnes ont été contaminées ; 17 ont été déclarées guéries, et 16 sont dans un état grave. C’est l'un des pays les plus touchés par le virus. En Arabie saoudite, plus de 950 personnes ont été contaminées depuis 2012 et 412 sont décédées. Il n'existe aucun vaccin contre le virus.

Face à la menace de cette épidémie, la France a remis à jour ses recommandations. La Direction Générale de la Santé (DGS) a émis une alerte lundi soir pour informer les populations et les médecins de cette réactualisation, même si, pour le moment, « seuls deux cas ont été identifiés en mai 2013 » sur le territoire.

Hôpitaux et dromadaires ciblés

Ainsi, l’InVS a modifié la définition des cas d’infection à MERS-CoV, afin de mieux prendre en compte la réalité de la situation et d’intensifier la surveillance sanitaire. Comme précédemment, les cas possibles se réfèrent à « toute personne ayant voyagé ou séjourné dans les pays listés, qui, au cours des 14 jours après son retour », a présenté « une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité », ainsi que toute personne ayant été en contact avec un cas possible ou confirmé.

La nouvelle définition concerne également les personnes ayant travaillé ou séjourné dans un hôpital situé dans l’un des pays listés et présentant une infection respiratoire dans les 14 jours suivant le dernier contact avec l’établissement. De même, « toute personne ayant eu un contact proche avec un dromadaire ou un produit issu de l’animal (lait non pasteurisé, viande crue, urine) dans un des pays listés » et présentant des symptômes dans les 14 jours, est considérée comme un cas probable.

Par ailleurs, le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) a mis à jour ses recommandations sur la prise en charge des patients atteints de l’infection, qu’ils soient symptomatiques ou non. « En dehors des cas pour lesquels la clinique est évocatrice ou pour lesquels une exposition spécifique a été identifiée (contact avec cas confirmé, séjour ou travail dans un hôpital de la zone à risque ou contact avec un dromadaire), la radiographie pulmonaire est indispensable pour le classement du cas », précise le Conseil.
 

Contrôles aux aéroports

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères recommande à toutes les personnes qui se rendent en Corée du Sud « le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique. Il convient également, dans la mesure du possible, d’éviter les foules et grands rassemblements ainsi qu’un contact rapproché avec des personnes malades. Le nettoyage et la désinfection réguliers de surfaces telles que les poignées de porte, les interrupteurs, les rambardes ou les jouets sont recommandés. Des contrôles de température par scan thermique sont mis en place dans les aéroports pour tous les passagers arrivant en Corée ».

Pour les personnes qui comptent se rendre au pèlerinage de la Mecque, il convient d’être « très vigilant et d’appliquer strictement les mesures d’hygiène, en particulier s’il s’agit de personnes fragiles (femmes enceintes, enfants, personnes âgées, pathologies chroniques..) ».