Selon le rapport Cardiovascular Disease and Diabetes: Policies for Better Health and Quality of Care publié par l’OCDE, les pays développés sont dans une situation paradoxale. En effet, bien que les progrès en matière de prévention des maladies cardiovasculaires semblent porter leurs fruits (60 % de décès en moins depuis 50 ans), l’augmentation du diabète et, surtout, celle de l’obésité, pourraient bien assombrir le table. Ces deux affections, très fortement liées, sont susceptibles de provoquer des maladies cardiaques chez certaines personnes.
La France bon élève
Malgré tout, la France fait figure d’élève modèle parmi les autres nations de l’OCDE. En effet, si depuis 50 ans, la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires a très largement baissé (pour arriver à 185 décès pour 100 000 habitants en 2009, le plus faible ratio des pays étudiés), la prévalence du diabète est, elle aussi, en nette diminution sur l’ensemble du territoire national (5,6 % contre 6,9 % dans le reste de la zone OCDE).
Au sein des pays membres de l’OCDE, près de 85 millions de personnes souffrent de diabète, soit quasiment 7 % des habitants âgés de 20 à 79 ans. Selon le rapport, ce chiffre pourrait exploser d’ici 2030. 108 millions de diabétiques sont attendus d’ici là, soit une augmentation de 27 %.
En revanche, les nouvelles sont plus alarmantes en ce qui concerne le surpoids et l’obésité dans l’Hexagone. Ces fléaux touchent respectivement 29,9 et 12,9 % de personnes. Si ces chiffres sont inquiétants, ils restent inférieurs à ceux de l’OCDE (34,6 et 18 %). Concernant l’obésité dans l’ensemble des pays développés, et en particulier en Europe, l'augmentation du surpoids semble exponentielle. On estime par exemple que près de 89 % des hommes irlandais devraient être en surpoids d’ici 2030.
Pour lutter contre la montée de l’obésité et du diabète, et ainsi conserver un bon bilan en matière de décès liés aux maladies cardiovasculaires, l’OCDE réclame une meilleure promotion des modes de vie plus sains et un cadre national visant à améliorer la qualité des soins intensifs.