Les amateurs d’huîtres et autres coquillages se sont habitués à ce que leur dégustation ne soit pas uniquement liée à la saisonnalité des produits. En cause : la présence - éventuelle - de toxines naturelles qui peuvent les rendre impropres à la consommation. Pour l’heure, les nouvelles sont bonnes : l’interdiction temporaire de consommation des huîtres qui avait été prononcée par le Préfet n’est plus. Elle courait depuis un mois. Elle reste par contre pour le moment effective pour les moules, les coques et les pétoncles de l'ensemble du bassin d'Arcachon (Gironde) ainsi que les moules du pertuis d'Antioche (Charente-Maritime).
Présence de micro-algues
Les toxines responsables de l’interdiction de consommation doivent leur présence à une micro-algue, appelée Dinophysis, présente dans l’environnement marin. Il s’agit d’un phénomène naturel, en partie saisonnier, et associé notamment à un réchauffement rapide de l'eau. Ingérées par les coquillages, les micro-algues sont susceptibles de s’y accumuler. Chez l’homme, elles peuvent alors provoquer des troubles gastriques.
Analyses satisfaisantes
C’est le réseau de surveillance de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) qui est en charge des analyses dont les résultats mènent à la consommation ou non des coquillages. Lorsque le niveau de contamination aux toxines est supérieur au seuil d'alerte, l’interdiction est alors prononcée par la préfecture de Gironde. Rappelons que ces dernières années, huîtres et coquillages du bassin ont connu régulièrement des périodes d'interdiction de consommation, allant de quelques jours à plusieurs semaines, en raison de la présence de ces toxines. Si côté consommateurs, la rareté crée l’envie, la reprise de la vente des huîtres est en premier lieu une bonne nouvelle pour les ostréiculteurs qui vont pouvoir recommencer à commercialiser leur produit.