Trois minutes. C’est le temps qu’il faut pour répondre au questionnaire que lance ce mardi l’Institut national du cancer (INCa) sur son site, pour évaluer les facteurs de risque face à la maladie. « Quand on pense au cancer, on évoque souvent la fatalité, l’âge, les risques héréditaires ou l’environnement.
Mais en réalité, 40 % des cancers sont liés à nos modes de vie et pourraient donc être évités », explique l’Institut. Cette campagne d’information, principalement numérique, vise donc à « clarifier la hiérarchie des différents facteurs de risque de cancers ».
Douze questions, trois minutes
Présenté sous la forme d’un questionnaire, le test ludique s’intéresse à la consommation de tabac et d’alcool, aux habitudes alimentaires, à l’activité physique, à l’exposition au soleil, à l’âge, au poids, mais aussi aux risques liés au milieu professionnel. Il permet à chacun d'évaluer les facteurs de risque auxquels il est exposé, à travers son mode de vie et de ses comportements, et de pouvoir agir par la suite.
Source : Exemple de résultats d'un test. Institut national du cancer
Une fois le questionnaire rempli, des conseils personnalisés sont donnés pour aider l’internaute à agir pour sa santé. Les résultats personnels, eux, peuvent être envoyés par mail ou bien partagés sur les réseaux sociaux. L’objectif est de hiérarchiser les risques auxquels l’internaute s’expose.
Ainsi, consommer de l’alcool à petites doses chaque semaine ou manger peu de fruits n’entraînera pas de risques élevés, tandis qu’une exposition régulière au soleil sans protection le fera.
140 000 cancers évitables
D’après le baromètre cancer 2010, près d’une personne sur deux pense à tort que « le cancer, c’est souvent héréditaire » et « qu’on ne peut rien faire pour lutter contre ». Or, le tabac (40 %) et l’alcool (35 %) sont les premières causes de cancers qui pourraient être évités.
Le facteur d’hérédité, lui, ne représente « que » 10 % des cancers. En effet, sur les 355 000 cas diagnostiqués chaque année en France, plus de 140 000 cancers sont liés à des facteurs de risque évitables, souligne l'INCa.
Cet auto-test, également disponible sur tablettes et mobiles, renvoie à des informations (www.mangerbouger.fr) qui invitent les internautes à changer leurs habitudes alimentaires ou leur mode de vie pour réduire le risque de cancer. En parallèle de ce test, deux petits films sur les facteurs de risque seront diffusés sur le site de l’INCa et sur les réseaux sociaux. Sur ces derniers, les hashtags #jefaisletest et #preventioncancers ont été lancés.
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