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Au Royaume-Uni

Le sang artificiel bientôt testé sur l'humain

C'est une première médicale, du sang artificiel devrait être transfusé chez l'humain d'ici deux ans afin de tester sa résistance à l'organisme.

Le sang artificiel bientôt testé sur l'humain MARY EVANS/SIPA




C’était dans les tuyaux depuis déjà quelques mois, le sang artificiel disponible à grande échelle est sur le point d’entrer dans sa dernière phase d’essais cliniques. Le National Health Service (NHS), qui gère le système de santé britannique, a annoncé qu'une petite quantité (moins de 10 mL) de sang synthétique sera injectée à plusieurs patients atteints de drépanocytose, d'ici deux ans. Cet essai évaluera la sécurité de ce sang réalisé à base de cellules prélevées sur le cordon ombilical de nouveau-nés et de sang de donneurs adultes.

« Le but n’est bien sûr pas de remplacer le vrai sang, mais plutôt de pouvoir offrir un traitement particulier en fonction des besoins des patients », explique le Dr Nick Watkins, directeur de recherches au NHS interrogé par le quotidien The Telegraph. « Ces essais nous serviront également à comparer ce sang avec celui de donneurs habituels ».
Prévus pour 2017, les premiers tests devraient par la suite durer près de cinq ans, afin d’étudier en profondeur ce nouveau sang. Selon le NHS, cette expérience sera une première mondiale.


En finir avec les pénuries

L'intérêt du sang artificiel est triple : pouvoir produire à une échelle industrielle permettrait d'en finir avec les pénuries de dons de sang, éloigner les perspectives de scandale sanitaire dans les pays où la sécurité transfusionnelle n'est pas parfaite, mais aussi mettre un terme aux impasses transfusionnelles dans lesquelles se trouvent certains malades polytransfusés.

Plus tôt dans l’année, le NHS avait alerté sur la baisse de donneurs de sang sur le territoire britannique. D’après les chiffres officiels, les dons diminueraient de près de 40 % dans certaines villes outre-Manche. Les appels aux dons sont d’ailleurs monnaie courante en Grande-Bretagne. Selon le NHS, cette baisse peut s’expliquer par l’emploi du temps de plus en plus chargé des donneurs, mais aussi par l’augmentation constante des tatouages, qui exclut nombre de jeunes donneurs.

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