Accoucher par césarienne n’augmenterait pas le risque d’autisme chez l’enfant, révèle une étude irlandaise publiée ce mercredi dans JAMA Psychiatry. Ces travaux de l’université de Cork (Irlande) confirment les résultats d’une étude parue en octobre dernier menée par la même équipe, mais réfute l’association entre la césarienne et les troubles du spectre autistique.
Pour infirmer l’hypothèse de départ, les chercheurs se sont appuyés sur l’analyse de près de 13 500 paires de jumeaux, dont l’un souffrait d’autisme, et plus de 2 500 paires dont un seul des bébés est né par césarienne. Chaque enfant partage donc les mêmes facteurs génétiques et un même environnement avant et tout au long de leur enfance.
Une pathologie multi-factorielle
Cette analyse montre bien que les enfants nés par césarienne ont environ 20 % plus de risque d’être atteint d’autisme que les enfants nés par voie-basse. En revanche, le lien de cause à effet entre césarienne et autisme ne tient pas. L’étiologie de l’autisme est bien plus complexe « et serait due à un facteur génétique inconnue ou des causes environnementales », concluent les auteurs.
Ces conclusions rejoignent ainsi un grand nombre de travaux traduisant la difficulté d’identifier les facteurs de risque. S'il semble évident qu’une prédisposition génétique existe, la maladie, elle, est multifactorielle. L’environnement et les gènes interagissent et augmentent le risque d’apparition des troubles du spectre autistique.