Françoise Hardy se bat depuis de nombreuses années contre un lymphome indolent. Et comme les ennuis de santé ne viennent jamais seuls, la chanteuse française sort de trois semaines à l’hôpital, dont une dans le coma, après une glissade dans la douche. Passée très près de la mort, Françoise Hardy a accepté de répondre au journaliste d’RTL Marc-Olivier Fogiel dans une interview qui se transforme très vite en un témoignage sur sa maladie.
Qu’est ce qu’un lymphome indolent ? Egalement appelé lymphome non hodgkinien, il s’agit d’une certaine forme peu connue de cancer des ganglions. Si il est actuellement difficile de le traiter, c’est surtout parce que son dépistage est très difficile car les symptômes sont invisibles. Ils se transforment en démangeaisons et en difficultés respiratoires par la suite. De manière générale, le lymphome indolent est repéré une fois qu’il est bien évolué, et donc plus difficile à traiter.
Un nouveau traitement
« Quand ça a été diagnostiqué, on m'a fait une chimio que j'ai très bien supportée. C'était en 2004 et j'ai pu vivre à peu près normalement pendant quelques années. Mais petit à petit, mon état s'est dégradé, explique l’interprète de Mon amie la rose. Je leur demandais de faire en sorte que je meurs dans mon sommeil. C'est ce qui a failli arriver. »
Principalement, cette maladie est détéctée chez les 65 ans et plus, mais il n’est pas rare qu’elle puisse se développer dès la cinquantaine. Le taux de survie après ce cancer oscille entre 50 et 90 % dans cette tranche d’âge.
Aujourd’hui âgée de 71 ans, Françoise Hardy est plus déterminée que jamais et la chanteuse suit un nouveau traitement. « Une partie des médecins pensait que j'étais fichue et qu'il fallait me laisser partir en paix. L'autre partie disait oui mais si on réussit à la tirer d'affaire, on pourra tenter sur elle une chimio qui ne lui a pas été administrée et qui, si elle fonctionne, fera qu'elle se portera mieux qu'avant son accident. »
Françoise Hardy est consciente que ce traitement est peut-être bien la dernière chance d’en finir définitivement avec la maladie.