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QUESTION D'ACTU

Revenus entre 720 et 970 euros

Complémentaires santé : un tiers des bénéficiaires de l'ACS demande cette aide

Dans une interview accordée au Parisien, Marisol Touraine explique sa volonté de faciliter l'accès aux soins aux patients les plus défavorisés financièrement. 

Complémentaires santé : un tiers des bénéficiaires de l'ACS demande cette aide CHAMUSSY/SIPA




Deux jours avant la mise en œuvre du tiers payant pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS), la ministre de la Santé a annoncé ce lundi un nouveau dispositif qui devrait faciliter l'accès à une complémentaire santé pour les personnes dont les ressources sont comprises entre 720 et 970 euros par mois.

Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, Marisol Touraine affirme que les Français aux revenus les plus modestes pourront bénéficier dès le 1er juillet de différents moyens permettant « de se soigner de manière plus simple et moins chère ».
Dès le 1er juillet, une nouvelle mesure, prise dans le cadre de l'ACS, devrait permettre aux bénéficiaires de profiter de tarifs abordables auprès d'une dizaine de mutuelles.
L'offre en matière de complémentaires est aujourd'hui pléthorique, et il est facile de s’y perdre. « C’est très compliqué de se repérer parmi les centaines de mutuelles et d'assureurs existants », souligne Marisol Touraine. Cette mesure prévoit donc d’aider les bénéficiaires de l’ACS à « choisir leur contrat parmi les quelque 400 disponibles, nous en avons sélectionné une dizaine avec des baisses de prix allant jusqu'à 45 %, ce qui peut représenter 300 euros d'économie pour une personne seule. »


Une réforme sans frais pour l'Etat

Et quand est abordée la question du coût de telles mesures, Marisol Touraine se veut rassurante et affirme que « ça ne coûte pas un centime à l'Etat. La mise en concurrence a conduit les mutuelles et les assureurs à proposer des tarifs plus intéressants et à améliorer la qualité de leurs offres. »

Au total, cette réforme devrait toucher de « 1,3 à 1,4 million de personnes. » Ces dernières auront le loisir de connaître leurs droits sur le site internet de la CMU. « Nous lançons une campagne de communication, par le biais d'Internet et avec un numéro de téléphone* », a expliqué la ministre. Beaucoup de Français qui ont droit à l'ACS n'en font pas la demande : « Seulement un tiers demandent cette aide », rappelle ainsi la ministre.

Seul hic, il y a quelques mois, certains syndicats (dont la CSMF et la FMF) avaient invité les médecins à ne pas appliquer le tiers payant, quitte à se retrouver hors-la-loi. Le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, avait même appelé à la « désobéissance civile ». La ministre se veut ferme et affirme s’être « engagée à ce que le système soit simple et sécurisé. Les bénéficiaires de l'aide, dès souscription d'un contrat sélectionné, n'auront plus à faire l'avance des frais lors de leurs consultations. » Elle se dit malgré tout confiante, et explique faire confiance aux médecins pour au moins accorder ce bénéfice aux patients les plus démunis.

D'autres mesures prévues prochainement

La réforme de l’ACS devrait être suivie d’autres mesures fortes, destinées à faciliter la vie des plus exposés. « La prochaine étape sera début 2016 avec la mise en place du tiers payant pour les femmes enceintes et pour les personnes en ALD (affection de longue durée) prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale, soit 15 millions de personnes. » Seront concernés les « diabétiques, des personnes ayant un problème cardiovasculaire ou bien souffrant d'un cancer. »

* www.info-acs.fr et 0.811.365.364, du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures (prix d'un appel local).

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