Le burn–out revient sur le devant de la scène. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a souhaité, ce mardi, sur France Inter, que le syndrome d’épuisement professionnel, retiré par le Sénat le 24 juin dernier de la liste des maladies professionnelles, soit « réintroduit dans la loi » dans le cadre du projet sur le dialogue social. « Le Sénat a écarté cette possibilité (…). Le burn–out, syndrome d'épuisement professionnel, c'est un enjeu tout à fait important. L'inscrire dans la loi comme maladie professionnelle, cela supposera un travail, des modalités de reconnaissance… », a affirmé la ministre.
Une complexité de la pathologie
Les députés avaient adopté un amendement socialiste prévoyant que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle » au même titre que les troubles musculo–squelettiques ou les maladies liées à l’amiante.
La prise en compte de ces pathologies devait se faire via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l'inscription dans le tableau des maladies professionnelles n'étant pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies, selon l'exposé des motifs de l'amendement gouvernemental.
Aujourd'hui, quelques dizaines de cas par an obtiennent réparation en justice. Pour être reconnue, la maladie doit entraîner une incapacité permanente de plus de 25 % et qu'un lien « direct et essentiel » avec le travail soit mis en évidence, selon les dispositions en vigueur.