Les Français plébiscitent le sport sur ordonnance. Interrogés à ce sujet par l’institut de sondage TNS Sofres (1), ils mettent en avant les bienfaits de cette pratique sur la santé et la consommation de médicaments. La prescription d'activité physique est en cours d'expérimentation à Strasbourg (Bas-Rhin) et Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Et le principe est aussi inclus dans le Projet de loi de santé. Pour la quasi-totalité des Français, intégrer le sport aux prescriptions, c’est une bonne idée.
96 % des Français pensent que, lorsqu’on est atteint d’une maladie chronique, la prescription d’une activité physique adaptée est une bonne idée. En effet, ils sont nombreux à estimer que cela permettrait de réduire la mortalité liée à ces affections, mais aussi de limiter la prise de médicaments. C’est également le principe qu’a défendu Valérie Fourneyron, ex-ministre des Sports, qui a déposé un amendement dans ce sens. L’idée est de remplacer certains médicaments par une activité physique régulière.
Limiter les récidives des cancers
Mais il n’y a pas que pour les personnes atteintes d’affections de longue durée que le sport sur ordonnance est intéressant. Un sondé sur deux juge que c’est une « très bonne idée » également en prévention. Et ce sont les sportifs qui défendent le mieux le sujet, d’après l’institut TNS Sofres.
Pour la quasi-totalité des Français, prescrire du sport peut améliorer le moral et l’état de santé. Les trois quarts estiment même que cela permettrait de limiter les récidives dans certains cancers. C’est justement cet aspect « santé » qui fait que l'Assurance maladie devrait financer le sport sur ordonnance aux yeux de 39 % des personnes interrogées.
« Agir sur la sédentarité »
« C’est vrai qu’aujourd’hui, les bienfaits d’une activité physique adaptée ne sont plus à prouver et nous avons de nombreuses études scientifiques qui vont dans ce sens, souligne Isabelle Spitzbarth, Directrice générale de la Mutuelle des Sportifs. L’activité physique permet d’agir notamment sur les effets de la sédentarité et l’inactivité, en améliorant la qualité de vie de la personne ainsi qu’en maintenant son autonomie et en minimisant les effets négatifs du vieillissement. »
C’est donc logiquement que 4 sondés sur 10 accepteraient que leur médecin traitant leur prescrive une activité physique régulière. 4 % pensent quand même que ce n’est pas son rôle.
(1) Sondage TNS Sofres pour la MAIF, réalisé sur Internet auprès de 1 005 personnes de 18 ans et plus.