C'est une erreur médicale qui n'est pas restée impunie que nous révèle ce mercredi Ouest France. Opérée le 3 février 2006 pour une simple occlusion intestinale, Reine Cailton, 72 ans, est ressortie de la Clinique de l’Anjou (Maine-et-Loire) aveugle.
Les magistrats du Tribunal de Grande Instance d'Angers qui se sont rangés derrière trois expertises (dont deux accablantes) ont donc décidé de condamner l'anesthésiste et le chirurgien qui l'ont prise en charge.
Le préjudice de la victime a été estimé à hauteur de près de 1,5 million d’euros. Et condamne les deux praticiens à lui régler près de 1,3 million d’euros, l’anesthésiste étant tenu responsable à hauteur de 80 %. L'établissement, lui, a été mis hors de cause.
Dans cette affaire, la plaignante a été hospitalisée pour des douleurs abdominales intenses vers 23 h 30. Mais cette habitante de Doué-la-Fontaine, à l'époque âgée de 63 ans, n'avait été opérée qu’après un scanner, le lendemain à partir de 12 h. Entre-temps, son état de santé s'était dégradé : choc septique, arrêt cardiaque, pour se terminer enfin par une nouvelle intervention. « Une succession d’erreurs », a conclu l'avocat de la victime, Me Nicolas Orhan.