Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Parlement grec a approuvé l’accord conclu le 13 juillet avec les créanciers. Ce texte impose des mesures d'austérité supplémentaires en échange d'un éventuel nouveau plan d'aide de 80 à 86 milliards d'euros à Athènes. Le vote s'est déroulé dans une ambiance tendue puisque des heurts ont explosé en début de soirée, près du Parlement.
Alors, pour éviter d'autres émeutes, des mesures surprenantes voient le jour en Grèce.
L'agence grecque du médicament (EOF) a annoncé par exemple ce mercredi l'interdiction temporaire d'exporter 73 types de médicaments afin d'éviter toute pénurie découlant des restrictions financières imposées en Grèce. « Dans le but de protéger la santé publique, une mesure d'urgence interdit de manière temporaire l'exportation de 73 types de médicaments », précise l'EOF dans un communiqué de presse.
La mesure, qui concerne tous les stocks de médicaments disponibles chez les grossistes et dans les pharmacies, vise à garantir l'accès aux médicaments pour tous les Grecs, alors que la situation est déjà compliquée. Depuis plusieurs années, les inégalités se creusent dans le système de santé grec, en grande partie à cause de la crise.
Des vaccins (polio, hépatite, varicelle)
Parmi les médicaments concernés, on trouve des traitements pour le diabète et l'asthme, ainsi que des vaccins (polio, hépatite, varicelle).
Pour rappel, cette crainte d'une pénurie de médicaments découle des contrôles de capitaux imposés en Grèce depuis le 29 juin, qui contraignent les transactions avec l'extérieur. Ces contrôles, décidés en même temps qu'une fermeture des banques, visent à empêcher une défaillance généralisée du système financier grec, fragilisé par des sorties massives de capitaux.