La clope ou la plage, il faudra désormais choisir. En Corse, dix aires littorales s’apprêtent à devenir non-fumeur dès la semaine prochaine. Une démarche initiée il y a un an à Porto-Vecchio, qui avait mis en place à Palombaggia la première plage sans tabac sur l’Ile de Beauté.
Ces plages ont donc reçu le label « Plages sans tabac » créé il y a trois ans par la Ligue contre le cancer. Cinq se trouvent à Bonifacio. Actuellement, le programme regroupe en France 23 plages sans tabac, dont les dix labellisées en Corse. La première plage non-fumeur a vu le jour en 2012 à Nice.
11 à 38 euros d’amende
Les fumeurs pourront toutefois se regrouper au sein de zones de 200 à 300 mètres, délimitées par des drapeaux, dans lesquelles il sera autorisé de s’en griller une. En revanche, en dehors de ces lieux, ils s’exposent à des contraventions de classe 1 (de 11 € à 38 €).
L’objectif, assurent les autorités, n’est d’ailleurs pas tant de verbaliser que de modifier à long terme les comportements par des opérations de sensibilisation. A Nice, « en 2013, moins de 5 amendes à 11 € ont été dressées », assure ainsi Christian Estrosi dans une interview à Planet.fr.
A travers cette démarche, il s’agit également de contribuer à la préservation de l’environnement, alors que les mégots des cigarettes jonchent le sable des plages et abîment les littoraux. Selon un sondage Ipsos réalisé pour l’Alliance contre le tabac en mai 2014, 72 % des Français seraient favorables à l’interdiction de fumer sur les plages.
Cette initiative participe à la volonté du gouvernement de multiplier les zones non-fumeur, qu’il s’agisse de parcs ou encore de cités universitaires. L’objectif, selon les termes de la ministre de la Santé, est que la génération qui naît aujourd’hui soit elle-même non-fumeuse.