Les aliments premier prix ne sont pas de moins bonne qualité que leurs équivalents de marque nationale. C’est la conclusion du dernier rapport de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali), géré par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Pour cela, plus de 16 000 références ont été passées en revue.
Quatre catégories d’aliments ont été comparées : les produits de marque nationale, de marque distributeur, de marque distributeur « entrée de gamme » et de « hard discount. » Les marques nationales proposent une plus grande variété d’aliments. Mais sur le plan nutritionnel, les différences sont minimes.
Moins de jambons cuits supérieurs
Les produits bon marché proposent moins de gammes allégées en sucres ou de qualité supérieure. En charcuterie, par exemple, les marques nationales proposent 33 % de jambons cuits supérieurs contre 8 % chez les marques distributeur « entrée de gamme. »
Le rapport de l’Oqali souligne aussi une offre moins variée dans les catégories « gourmandes » des premiers prix. Globalement, ces derniers ne semblent pas de moins bonne qualité, même si les produits riches en sucre sont un peu plus nombreux. On peut seulement leur reprocher un moindre apport en protéines. Mais « les apports en protéines de la population française étant supérieurs aux recommandations, une telle consommation de produits premiers prix n’impliquerait pas de risque de carence ou d’apport insuffisant pour le consommateur », tranche le rapport.
Des étiquettes plus précises
La qualité de l’étiquetage nutritionnel des premiers prix est en revanche de meilleure qualité. Neuf produits sur dix analysés proposaient des informations nutritionnelles sur leur emballage. Dans presque deux tiers des cas, l’étiquette se montrait très précise. Certains vont même jusqu’à vanter les vertus nutritionnelles de l’aliment (19 %) ou ses bienfaits pour la santé (3 %).
« Les marques de distributeurs présentent les plus fortes fréquences de présence pour la majorité des paramètres étudiés : étiquetage nutritionnel, étiquetage nutritionnel détaillé, repères nutritionnels, portion indiquée et valeurs nutritionnelles à la portion », résume le rapport.