L'huile de soja est couramment utilisée dans l'alimentation, principalement aux États-Unis, où c'est même l'huile végétale alimentaire la plus consommée. Mais peut-être les usages devront-ils bientôt changer. En effet, une étude américaine publiée dans la revue Plos one, et relayée par Relaxnews, vient de mettre en évidence qu’un régime riche en huile de soja avait des conséquences importantes sur la prise de poids et la survenue du diabète de type 2.
Des travaux concluants sur la souris
Une équipe de chercheurs de l'Université de Californie (Riverside), dirigée par Poonamjot Deol, assistante de Frances M. Sladek, professeur de biologie et de neurosciences, a essayé de déterminer lequel de ces trois nutriments – le fructose, l'huile de noix de coco et l'huile de soja – était le plus dangereux pour l'obésité et le risque de développer un diabète de type 2.
Les scientifiques ont donc travaillé avec 4 groupes de souris. Chaque groupe a été nourri avec un régime différent. Le premier a reçu une alimentation riche en graisses (40 % des apports), soit un régime comparable au régime alimentaire occidental de base, avec une majorité d’huile de noix de coco (acides gras saturés). Idem dans le second groupe, mais avec 50 % de l'huile de noix de coco remplacée par l'huile de soja (acides gras polyinsaturés).
Les deux derniers régimes étaient pour leur part enrichis en fructose. Précision importante, tous contenaient le même nombre de calories.
Obésité : l'huile de soja plus nocive que celle de coco
Et les résultats de l'étude sont sans appel. Ils ont montré que les souris soumises au régime à base d'huile de soja avaient un gain de poids de 25 % par rapport à celles qui avaient suivi le régime à base d'huile de noix de coco, et de 9 % par rapport aux deux groupes "fructose enrichi".
Ces souris nourries au soja présentaient, par ailleurs, des dommages au niveau du foie, avec des signes de lésions hépatiques, du diabète et une résistance à l'insuline, bref, tous les signes du syndrome métabolique.
Autre conclusion, alors que les résultats ont mis en évidence que le fructose avait des effets métaboliques moins sévères que l'huile de soja, il présentait, par contre, des risques pour les reins. Enfin, les deux groupes "fructose enrichi" ont enregistré chacun une hausse de 12 % de poids par rapport au groupe qui avait suivi le régime à base d'huile de noix de coco.