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Protoxyde d'azote

Gaz hilarant : un ado britannique décède lors d'une soirée

Par Julian Prial

Après avoir inhalé du protoxyde d’azote (gaz hilarant), un jeune homme est décédé, près de Londres. Entre 2006 et 2012, 17 jeunes Anglais sont morts après en avoir consommé.

JAUBERT/SIPA
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En France, dans les soirées étudiantes, la consommation de protoxyde d’azote s’est répandue. Ce gaz hilarant est peu addictif, mais loin d’être inoffensif. Pour preuve, le phénomène est à l'origine d'un nouveau drame outre-Manche.

Un jeune Anglais de 18 ans est en effet mort ce samedi dans la ville de Bexley (Grand Londres) après avoir inhalé du gaz hilarant. Vers 23h15, le garçon se serait tout simplement effondré dans la rue. Transporté rapidement à l'hôpital, il décédera deux heures plus tard. Au cours de cette soirée, l’adolescent avait également bu de l’alcool. Une autopsie doit être pratiquée pour déterminer les causes exactes du décès. Et entre 2006 et 2012, 17 jeunes Anglais sont morts après avoir consommé du gaz hilarant, rappellent les médias britanniques. 

 

500 000 jeunes Britanniques en consomment 

Selon une information du journal The Independent, relayée par Le Figaro, plus de 500 000 jeunes avouent en avoir « consommé fréquemment » en Grande-Bretagne, en 2014. 
Le quotidien britannique cite également une enquête sur la consommation de drogue dans plus de 18 pays occidentaux, dont les Etats-Unis, l’Angleterre et la France, qui  fait du protoxyde d'azote la quatorzième drogue la plus consommée au monde.
Un engouement que les experts expliquent par la facilité avec laquelle on se procure ce produit, notamment utilisé dans les cartouches servant à faire fonctionner les siphons de cuisine. Le tout à des prix dérisoires, quelques euros pour plusieurs cartouches. Ne reste plus ensuite aux utilisateurs qu'à inhaler ce gaz via un ballon de baudruche. S'ensuivent ensuite des vertiges et fous rires durant une trentaine de secondes.  
En Angleterre et au pays de Galles, la vente de ce gaz est désormais interdite aux moins de 18 ans. Les majeurs peuvent donc continuer de s'en procurer sans aucun problème.

 

D'autres cas de décès à l'international

Une situation que les associations de lutte contre les drogues ont du mal à comprendre tant les dangers sur la santé occasionnés par le produit sont connus. « Maux de tête, de ventre, faiblesses musculaires, crampes, perte de vigilance… », énumérait récemment dans Pourquoidocteur le Dr Laurent Karila, vice-président de SOS Addictions.
A forte dose, les dégâts peuvent être plus sévères. « Le gaz peut occasionner des troubles cardiovasculaires », poursuivait ce psychiatre addictologue à l’Hôpital Paul-Brousse (Villejuif, 94).
« Certains cas de décès par dépression respiratoire ont même été recensés à l’international. C’est d’ailleurs pour cela que ce phénomène a une telle visibilité médiatique aujourd'hui », rajoutait-il.
Il concluait que « par ailleurs, comme avec tous les produits qui altèrent l'état, la baisse de vigilance peut causer de graves accidents ». Au mois de février dernier, un jeune homme témoignait ainsi, dans 20minutes.fr, s'être jeté sur un train après avoir absorbé du gaz hilarant.