La fin de l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola est-elle proche ? Seuls deux nouveaux cas de contamination ont en effet été annoncés la semaine dernière par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le continent africain, en Guinée et en Sierre Leone.
Le nombre de contaminations au plus bas
Le nouveau cas rapporté en Guinée, dans la capitale Conakry, est une femme de 28 ans qui était recherchée car « identifiée » comme ayant été en contact avec un malade infecté par le virus, précise l’OMS.
Avant d'être localisée, elle a néanmoins eu le temps d'effectuer des voyages dans le pays (notamment dans le sud-est, à Forecariah), et en Sierra Leone voisine, à Kambia, où elle aurait consulté un médecin traditionnel. Tous ces périples font craindre à l'Organisation d'éventuelles contaminations parmi les personnes qu'elle a côtoyées.
Du côté de la Sierra Leone, la nouvelle victime avait prodigué des soins à un membre de sa famille atteint par le virus Ebola.
Le pessimisme de l'OMS
Malgré ces contaminations qui auraient pu être évitées, il faut bien reconnaître que le bilan d'Ebola est au plus bas. Les nouvelles contaminations sont inférieures à celles de la semaine précédente (du 20 au 26 juillet), où les deux pays avaient enregistré sept nouveaux cas. Conclusion de l'OMS, l'épidémie d'Ebola a atteint un de ses plus bas niveaux depuis plus d'un an en Afrique de l'Ouest.
Pourtant, même si ces résultats sont encourageants, l'OMS a mis en garde mercredi contre « les espoirs irréalistes » de voir l'épidémie, qui a déjà fait environ 11 300 morts depuis fin 2013, disparaître d'elle-même.
Pour justifier son pessimisme, le Dr Bruce Aylward, responsable de la lutte contre Ebola pour l’OMS, a déclaré à l'Agence France Presse (AFP) : « Nous aurons de nouvelles flambées, et cela pourrait durer encore plusieurs mois, avant que l’épidémie ne soit stoppée », a-t-il averti, insistant sur la nécessité de retrouver tous les contacts de malades d’Ebola pour espérer en finir avec l’épidémie.
L’épidémiologiste canadien a ainsi rappelé la situation récente du Liberia, qui, après avoir été déclaré exempt de l’épidémie en mai, a vu la fièvre hémorragique réapparaître un mois plus tard, faisant deux victimes depuis la fin juin.