La lutte contre le virus Ebola ne cesse d’avancer. Depuis plus d’une semaine, la littérature scientifique fourmille de résultats très encourageants concernant le vaccin VSV-EBOV. Les derniers en date sont ceux de l’Institut national d’allergies et de maladies infectieuses des Etats-Unis publiés ce jeudi dans le prestigieux journal Science.
Ces travaux montrent qu’une seule dose de vaccin suffit pour protéger complètement des macaques lorsqu’elle est injectée au moins sept jours avant l’exposition au virus. Si l’injection est réalisée 3 jours avant l’exposition, la protection est partielle.
D’après les auteurs, ce vaccin confèrerait une protection égale contre les différentes souches du virus Ebola apparue en 1976 (Mayinga), en 1995 (Kikwit) et l’actuelle (Makona) qui s’est répandue à travers l’Afrique de l’Ouest.
Des essais cliniques menés dans le monde entier
VSV-EBOV est un vaccin vivant atténué actuellement testé chez l’homme dans plusieurs essais cliniques menés en Afrique de l’Ouest et dans le monde. Au Liberia, des chercheurs évaluent son innocuité et son efficacité chez plus de 27 000 hommes et femmes en bonne santé. En parallèle, un essai en Basse Guinée étudie l’efficacité de la vaccination dite en ceinture. Cette méthode a pour but de protéger le premier cercle autour de patient infecté, soit ses proches et les soignants, et elle fait ses preuves. Début août, la rédaction de Pourquoi Docteur a relayé les résultats préliminaires suggérant une efficacité de 100 %. Et ce mercredi, nous vous informions que des chercheurs suisses sont parvenus à déterminer la dose optimale de vaccin.
Combinés, tous ces travaux font naître l’espoir que ce candidat-vaccin soit une arme efficace pour lutter contre la plus grande épidémie d’Ebola recensée à ce jour. Depuis décembre 2013, la fièvre hémorragique à virus Ebola a fait plus de 11 200 morts pour environ 27 500 cas.