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Sportifs non-professionnels

Compléments alimentaires : une surconsommation alarmante

Par Antoine Costa

Des chercheurs se sont penchés sur les conséquences de la surconsommation de compléments alimentaires destinés aux sportifs, un phénomène en hausse.

RODRIGUEZ PASCAL/SIPA
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Leur nom suggère une inoffensivité, à tort. Les compléments alimentaires (protéines, créatine, carnitine…) sont de plus en plus consommés par les sportifs non professionnels dans le but d’augmenter leur masse musculaire et leurs performances physiques. Or, en dehors d’un régime strict et médicalement encadré, et d’une dépense énergétique justifiant une supplémentation, cette consommation indue a des impacts alarmants sur la santé.

Telles sont les conclusions d’une étude présentée à Toronto lors de l'assemblée annuelle de l'association américaine de psychologie et relayée par le site de Radio Canada. Les auteurs de sont penchés sur l’usage de ces produits par des sportifs non professionnels.

Mésusage

Leurs travaux portent sur 200 hommes âgés de 18 à 65 ans qui s’entraînaient en moyenne deux fois par semaine et qui avaient consommé des compléments alimentaires tels que la créatine, la protéine du petit-lait ou la L-carnitine au cours des 30 derniers jours.

Les auteurs des travaux ont constaté un mésusage croissant parmi les participants. Ainsi, plus de 40 % d’entre eux ont admis avoir eu recours accru à ces produits au fil du temps et 22 % d'entre eux ont expliqué avoir remplacé un repas par ces suppléments, alors même que ceux-ci ne sont pas conçus pour être des substituts, comme le précisent les notices.

Faible estime de soi

Par ailleurs, 8 % des participants se sont vus conseiller par leur médecin de réduire leur consommation en raison d'effets secondaires potentiellement néfastes, et 3 % ont dû être hospitalisés pour des troubles hépatiques et rénaux. Sur l’ensemble des sujets, un tiers a expliqué être préoccupé par sa consommation de compléments alimentaires et ses conséquences sanitaires.

Afin de mieux comprendre les raisons qui poussent ces sportifs non professionnels à se supplémenter, les auteurs ont interrogé les consommateurs sur leurs motivations. Il ont isolé plusieurs facteurs, tels qu’une insatisfaction face à leur image corporelle, un manque d'estime de soi et l'impression qu'ils ne correspondent pas à l'image masculine dictée par la culture moderne.