Avoir une alimentation riche en hydrates de carbone augmenterait le risque de survenue de dépression chez les femmes ménopausées, selon une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition.
Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs du département de psychiatrie du Centre médical de l’université de Columbia (New York, États-Unis) ont examiné le lien entre dépression et habitudes alimentaires en analysant des données récoltées auprès de 70 000 femmes.
Ils ont alors observé que les femmes consommant fréquemment des aliments riches en sucres raffinés comme le pain blanc, les sodas ou les plats tout préparés présentent un risque élevé de dépression. A l’inverse, les femmes ménopausées privilégiant les aliments riches en fibres, les céréales complètes et les légumes ont un risque plus faible.
L'importance de la prévention
Pour les auteurs, ces résultats indiquent que des interventions diététiques pourraient servir de thérapies préventives ou de traitement. Une hypothèse qui doit être vérifiée à l’aide d’essais cliniques randomisés, concèdent-ils.
Toutefois, ce lien entre dépression et bonne alimentation a déjà été suggéré. En effet, des travaux ont mis en évidence qu’une consommation élevée d’oméga 3, que l’on retrouve dans certains poissons, protégeait de la dépression. Une étude épidémiologique parue dans The Lancet a notamment montré que, parmi les populations consommant le plus d’oméga 3 (Japon ou Corée), l’incidence de la dépression était bien moins élevée qu’en Allemagne ou aux Etats-Unis. Par ailleurs, un essai clinique randomisé et à l'aveugle mené chez des personnes dépressives a montré que la prise de ces acides gras améliore les symptômes anxieux et dépressifs.