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Enquête de l'InVS

Accidents de la vie courante : les enfants en surpoids sont plus à risques

Par Antoine Costa

Une étude de l’InVS revient sur les différents accidents que subissent les enfants en grande section de maternelle en France métropolitaine.

Josef Horazny/AP/SIPA
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C’est bien connu : tout enfant qui se respecte joue, court, s’agite dans tous les sens, avec une conscience plutôt modérée du danger. Conséquence logique : les enfants se cognent, trébuchent, et se font souvent mal.

A ce titre, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) s’est penché sur les accidents les plus fréquents chez les élèves de grande section de maternelle en France métropolitaine. Ces travaux, menés auprès de 17 487 enfants âgés de 6 ans pour la plupart, ont été réalisés d’après les données de l’enquête en milieu scolaire de 2012-2013. Elle révèle les petits bobos et les grands maux liés aux accidents subis par cette partie de la population.
 

1 552 enfants blessés

Première observation : 4 % des enfants ont été accidentés au cours des trois derniers mois précédant l’enquête, soit 1 552 enfants, avec une légère surreprésentation des garçons (4,3 % des garçons pour 3,2 % des filles). La très grande majorité des accidents observés (98 %) appartiennent à la catégorie des accidents de la vie courante (AcVC) ; 2 % sont des accidents de la circulation.

Les AcVC sont survenus d’abord au domicile (46 %). Il s’agit surtout de chutes (65 %), expliquent les auteurs du rapport. Dans 57 % des cas, la tête était touchée. Les lésions constatées étaient majoritairement des plaies (44 %) et des fractures (20 %). Près des deux tiers des accidentés ont eu recours aux urgences et 4 % ont été hospitalisés.

Les enfants de cadres plus exposés

Parmi les profils, plusieurs facteurs de risque – ou au contraire, quelques facteurs protecteurs – ont été isolés, sans aucun lien de cause à effet avec l’accident. Ainsi, outre le sexe des enfants, il semblerait que le poids constitue une caractéristique notable. Les élèves obèses ou en surpoids ont en effet subi plus d’accidents que leurs pairs maigres ou de poids normal.

Au contraire, les enfants souffrant de troubles de l’audition sont associés à une moindre fréquence des accidents, par rapport à ceux qui possèdent une audition normale – un trait qui n’a pas été observé concernant les troubles de la vue ou des voies respiratoires (asthme).

Une petite différence a également été relevée chez les enfants dont le père appartient à la catégorie socio-professionnelle des cadres et professions intellectuelles supérieures. Ceux-là seraient davantage exposés aux accidents, contrairement aux enfants qui suivent leur scolarité en ZEP (zone d’éducation prioritaire), qui enregistrent des taux plus faibles d’accidents.

 

Champagne-Ardenne en tête

Enfin, sans qu’il soit possible d’en tirer la moindre conclusion, les enfants de Champagne-Ardenne sont les plus exposés aux accidents, avec un taux qui avoisine les 6 %. Toutefois, les IC (indices de confiance) sont « trop larges pour qu’une comparaison entre régions soit pertinente », expliquent les auteurs.