On voit déjà les moues sceptiques de ceux qui ont patienté de longues heures dans un service d’urgence. Pourtant, tels sont bien les résultats d’une étude de la Drees, la division statistique du gouvernement, qui conclut dans un rapport que sept patients sur dix attendent moins d'une heure entre leur arrivée aux urgences et le début des soins.
Bien entendu, la prise en charge se fait d’autant plus rapidement si l'état de la personne est jugé grave, explique cette étude conduite en juin 2013 dans 738 structures d'urgences hospitalières en France. Le fait d’avoir été amené aux urgences par les pompiers ou une équipe du Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) augmente les chances d’une prise en charge rapide, ajoute la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. L'heure d'arrivée aux urgences a également un impact conséquent (graphique ci-dessous).
Longue attente pour les patients âgés
En revanche, les patients âgés, ou encore ceux qui se présentent pour des motifs liés à la dermatologie, à la rhumatologie ou à la traumatologie, attendent bien plus longtemps le début des soins, révèle l'enquête.
La moitié des patients qui ne sont pas hospitalisés à l'issue de leur passage aux urgences restent moins d'une heure et 52 minutes dans le service. Mais parmi ces personnes, de très fortes disparités existent suivant les actes techniques reçus. Dans un cas sur dix le patient attend presque quatre heures.
Pour une simple consultation sans acte, la moitié des patients a attendu moins d'une heure et quart. Par contre, une radiographie augmente le passage d'une demi-heure. Enfin, la moitié des patients qui sont hospitalisés à l'issue de leur passage aux urgences, trouvent un lit en moins de 15 minutes, affirme la Drees.
Mais là aussi, d’importants écarts existent, puisque dans un cas sur dix, il faut attendre presque quatre heures. Il est plus difficile de trouver une place pour des personnes âgées que pour des personnes plus jeunes, en particulier les enfants.
Source : Drees