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Etude américano-britanique

Rupture amoureuse : les femmes souffrent davantage

Par Léa Drouelle

Les femmes et les hommes vivent la séparation amoureuse différemment. Les premières souffrent davantage que les hommes, mais s'en remettent plus rapidement.

BARKLIE/REX FEATURES/SIPA

Perte d’appétit, maux de tête, insomnies, pleurs, renfermement sur soi-même, dépression passagère. Les symptômes de la rupture amoureuse se reconnaissent entre mille… Mais selon une étude américano-britannique publiée dans la revue Evolutionary Behavioral Sciences, les hommes et les femmes ne vivraient pas ce passage douloureux de la même manière.

La femme s’investit plus dans le couple 

Menée à travers 96 pays, l’étude recense le témoignage de 5 705 personnes, qui ont évalué leur niveau de souffrance psychique et physique causée par une rupture amoureuse sur une échelle de 1 à 10. Et ce sont les femmes qui enregistrent le taux le plus élevé, puisqu’en moyenne, leur douleur émotionnelle est de 6,84 contre 6,58 pour les hommes. Idem pour la douleur physique, qui se fait davantage ressentir chez la femme (4,21) que l’homme (3,75).
Craig Morris, auteur principal de l’étude, explique ces différences ainsi : « Pour faire simple, les femmes sont plus disposées à s’investir à fond dans une relation que les hommes. Et pour cause, « une brève rencontre amoureuse peut conduire à neuf mois de grossesse, alors qu’un homme peut "quitter la scène" seulement quelques minutes après la rencontre », analyse ce dernier. 

 

Une souffrance plus longue chez les hommes


ll y a tout de même un avantage pour le sexe féminin : la femme se remet plus vite d’une séparation que l’homme. En effet, le sondage montre que les hommes mettent plus de temps à faire le deuil de leur histoire d’amour. La femme serait donc impliquée dans la relation et donc fatalement souffrirait plus, en cas d’échec. En revanche, les auteurs de l’étude font mention d’une plus grande capacité autodestructrice chez l’homme et d’une plus grande difficulté à faire le deuil d’une relation. « L’homme va ressentir la perte plus profondément et sur le long terme à mesure qu’il intègre le fait qu’il doit se relancer dans la compétition pour remplacer ce qu’il a perdu. Cela peut être encore pire s’il comprend que la perte est irremplaçable », explique Craig Morris.