Alors que l'Organsation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit d’éradiquer le virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest d'ici la fin de l'année, cette partie du continent pourrait bien être menacée par un autre virus. Mercredi 12 août, un nouveau cas de grippe aviaire de type H5N1 a été confirmé en Côte d'Ivoire dans une ferme du village Modeste, situé à environ 15 km de la capitale économique Abidjan. Fin juillet, le fermier avait annoncé la perte de 27 000 poulets aux autorités.
Après des analyses, les experts ont été en mesure de reconnaître le virus H5N1, le même qui avait été détecté en juin dans le centre du pays à Bouaké. « Il est envisagé sur une période de 60 jours des mesures de destruction des volailles infectées, de leurs produits dérivés, et de l’achèvement des opérations de désinfection des services sanitaires du lieu d’abattage attestant leur non-contamination », a indiqué le préfet de Grand-Bassam, Beudjé Djoman Mathias.
20 millions de dollars pour l'éradiquer
La première incursion du virus H5N1 en Afrique de l'Ouest s'est produite en 2006, mais la maladie a été éliminée en 2008. A la fin de 2014, le virus a été réintroduit au Nigéria, où il s’est répandu rapidement dans les trois mois. A ce jour, plus de 1,6 million de volailles ont été abattues ou sont mortes des suites du virus. En juillet dernier, la FAO, l’organe onusien en charge de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde, a lancé un appel d’urgence en insistant sur la nécessité de lever 20 millions de dollars pour combattre la grippe aviaire en Afrique de l’Ouest.
« Sans des interventions opportunes pour endiguer les foyers de grippe aviaire hautement virulente H5N1 à travers l'Afrique de l'Ouest, les craintes augmentent de voir la maladie se répandre inexorablement dans cette région et au-delà ». Cet appel survient alors que de nouveaux foyers de virus H5N1 sont apparus dans des élevages de volailles, des marchés et des exploitations familiales au Nigéria, au Burkina Faso, au Niger, en Côte d'Ivoire et au Ghana.