De nombreux travaux scientifiques ont établi un lien entre carence en vitamine D et obésité. Certains d’entre eux affirment que ce déficit induit l’obésité alors que d’autres rapportent que l’excès de poids peut conduire à un manque de vitamine D.
La supplémentation apparaît alors comme une solution pour lutter contre les carences mais également le surpoids et les risques associés.
Or, supplémenter des adolescents présente des bienfaits très limités pour la prévention du diabète et des pathologies cardiaques, selon une étude parue ce vendredi dans le journal Pediatric Obesity. Celle-ci indique également que cet apport augmenterait le taux de cholestérol et le stockage des graisses.
« Après 3 mois de supplémentation, ces adolescents n’ont montré aucune évolution en termes de poids, d’indice de masse corporelle (IMC), de tour de taille, de tension artérielle ou de flux sanguin, indique le Dr Seema Kumar, pédiatre endocrinologue à la Mayo Clinic (Minnesota, États-Unis) et responsable de ces travaux. Nous ne disons pas que le lien entre carence en vitamine D et maladies chroniques n’existe pas, cependant nous ne l’avons pas encore trouvé ».
Toxique à haute dose
La spécialiste étudie l’effet de la supplémentation en vitamine D chez les enfants depuis plus de 10 ans. Mais c’est la première fois qu’elle met en évidence une augmentation du cholestérol et des triglycérides dans le sang.
Des conséquences inattendues attribuées au petit groupe de participants d’une étude réalisée sur une courte période. Elle souhaite donc poursuivre ces recherches lors d’essais contrôlés par placebo visant à examiner les effets sur le long terme de cet apport externe.
Le Dr Seema Kumar souligne toutefois les risques liés à un apport trop important de vitamine D. En effet, l’excès de cette vitamine peut être toxique et provoquer des nausées, des vomissements, une perte d’appétit et des complications rénales.