« Je suis atteint d’un cancer qui se propage à d’autres parties de mon corps… Je vais réorganiser mon emploi du temps pour subir les traitements nécessaires ». A 90 ans, Jimmy Carter a annoncé au peuple américain qu’il était atteint d’un cancer du foie. Dans un communiqué, l’ex-président des Etats-Unis (1977-1981) a précisé que les cellules malignes se propageaient à d’autres parties de son corps.
C’est à l’occasion d’une intervention chirurgicale visant à retirer une tumeur au foie que les médecins ont pu établir le diagnostic. Des analyses vont permettre de préciser le type de cancer du foie dont souffre l’ancien prix Nobel de la paix.
Le carcinome hépatocellulaire ou hépatocarcinome est le plus fréquent, puisqu’il représente 90 % de ces cancers. Chaque année, en France, 8 200 nouveaux cas sont déclarés, en majorité des hommes (80 %).
« Le développement d’un cancer du foie survient le plus souvent au cours de l’évolution d’une maladie chronique du foie comme une cirrhose ou une hépatite B ou C et dans de rares cas sur un foie sain », précise l’Institut national du cancer (INCA). Le tabagisme et l’alcoolisme sont des facteurs de risque importants.
Si le foie fonctionne normalement, l’ablation partielle de cet organe, à l’endroit où se situe la tumeur, représente le traitement principal. « La destruction tumorale percutanée par radiofréquence est une alternative à la chirurgie, selon la taille et la localisation de la tumeur dans le foie, rappelle l’INCA. Cette technique utilise la chaleur pour détruire la tumeur en passant à travers la peau. »
La chimiothérapie permet de ralentir le développement du cancer lorsqu’il n’est pas possible d’enlever la tumeur. Enfin, si le foie ne fonctionne plus normalement , les médecins ont recours à la greffe.