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Languedoc-Roussillon

Dengue : 2 cas autochtones confirmés et 4 suspects dans le Gard

Par Julian Prial

Ce jeudi, l’ARS Languedoc-Roussillon a informé que 2 cas autochtones de dengue ont été diagnostiqués dans le Gard. 4 cas suspects sont aussi sous surveillance.  

Denny Simmons/AP/SIPA

Désormais implanté et actif dans sept régions de la métropole, le moustique tigre fait encore parler de lui ! L’Agence Régionale de Santé (ARS) Languedoc-Roussillon vient d'informer que deux cas autochtones de dengue ont été diagnostiqués à Nîmes, dans le département du Gard (30). 
On parle de cas "autochtone" quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national sans avoir, dans les 15 jours précédents, voyagé dans une zone où circule le virus.
Contactée par Pourquoidocteur, Isabelle Redini, directrice de la Direction de la Santé Publique et de l'Environnement, confie par ailleurs que 4 autres cas "suspects" de dengue autochtones sont actuellement sous surveillance. « Nous avons invité ces personnes à aller voir leur médecin traitant pour faire une prise de sang. Nous attendons les résultats pour la semaine prochaine », précise-t-elle.

 

 

8 cas autochtones depuis 2010

Plus en détail, l'ARS explique dans un communiqué de presse que pour les cas confirmés il s’agit « pour l’instant d’un foyer unique et géographiquement isolé ». Les deux personnes habitent en effet une même maison. Elles sont à ce jour guéries et en bonne santé. 

De plus, l'ARS informe que « dès le signalement de ces cas et afin de prévenir toute dissémination du virus de la dengue, les autorités sanitaires ont renforcé les mesures de surveillance épidémiologique (recherche active de cas auprès des médecins et laboratoires du secteur) et entomologique (investigation des populations de moustiques et traitement avec insecticide si nécessaire) sur les lieux de vie, de travail ou de loisirs des personnes concernées ».

 

La menace "autochtone" s'accroît 

Pour rappel, ces deux cas s’ajoutent aux six précédents cas autochtones déclarés en PACA depuis 2010. Ce sont les deux premiers cas en 2015.
Enfin, depuis le 1er mai, 486 cas suspects de dengue ou de chikungunya ont été signalés en métropole, informait récemment l'Institut de veille sanitaire (InVS). 60 cas importés (depuis les Antilles notamment) ont été confirmés.

Un chiffre qui ne rassure pas les autorités sanitaires puisque le moustique Aedes est un vecteur compétent capable de transmettre le virus, c'est-à-dire de piquer une personne infectée et de s'infecter ensuite lui-même. Il va ensuite reproduire le virus à l'intérieur de son propre organisme pour réinfecter de nouvelles personnes à l'occasion d'une nouvelle piqûre.