Ils étaient environ 3 000 samedi dernier à défiler dans les rues de Valognes (Manche) contre la fermeture des Urgences de cette commune de 7 000 habitants.
Depuis le 6 août, date de fermeture du service, les 60 000 habitants impactés doivent en effet se rendre jusqu'aux urgences de Cherbourg (Manche), à 40 minutes en voiture du site de Valognes, qui appartient au Centre hospitalier public du Cotentin (Basse-Normandie). Pour rassurer ces habitants en colère, Marisol Touraine a pris des engagements.
Marisol Touraine promet de réouvrir en septembre
Dans un courrier adressé au maire (DVD) de Valognes, Jacques Coquelin, la ministre de la Santé assure qu’elle a demandé « à la direction générale de l’Agence régionale de santé en lien avec le centre hospitalier de garantir cette réouverture dans les meilleures conditions, et ce, dès le mois de septembre ».
Elle rajoute : « Je suis déterminée à mettre en œuvre des solutions pérennes dans l’objectif de garantir durablement une offre de soins de qualité et sécurisée sur le Nord Cotentin ». Des promesses auxquelles ne croient pas les principaux intéressés.
Les opposants reçus le 11 septembre à l'ARS
Contacté par Pourquoidocteur, Rémi Besselièvre, président de l’Association de défense du Centre Hospitalier Public du Cotentin et de Promotion de la Santé, confie : « On vient de demander un rendez-vous à l'ARS Basse-Normandie pour le 11 septembre. Car l'annonce de Marisol Touraine est floue. Dedans, il n'y a pas de date précise sur la réouverture et on ne sait pas si elle parle des urgences de jour ou de nuit du service ».
Et à ce sujet, ce dernier rappelle justement que la date présumée d'ouverture des urgences de jour dans ce service est prévue le 15 septembre. Or, les membres de cette association ne veulent rien d'autre qu'une réouverture du service 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
« Pour résumer, nous ne sommes pas rassurés du tout », martèle Rémi Besselièvre.
S'ils ne sont pas entendus par la ministre, ces militants annoncent déjà de nouvelles manifestations, « mais sur un autre ton », précise le président de l'association.
Par ailleurs, il rappelle qu'une action en justice est engagée. « D'une part, sur la forme, puisque la décision de fermeture est illégale. D'autre part, sur le fond, car alors que la Basse-Normandie fait déjà face à une pénurie de médecins, cette fermeture constitue pour nous une mise en danger de la vie d'autrui », conclut Rémi Besselièvre.