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Trois à quatre par classe

Trop d'écoliers sautent le petit-déjeuner

Par Julian Prial

3 à 4 élèves par classe arrivent à l’école le ventre vide de manière quasi-quotidienne. Résultat, 82 % d'entre eux se disent fatigués en classe.

POUZET/SIPA

Le petit-déjeuner n'est pas un repas anodin. Le sauter a pour effet de perturber l'organisme (diabète de type 2, concentration des enfants à l'école, etc). Et malheureusement, ce passage à table matinal, qui devrait être un rituel, est de plus en plus oublié des petits écoliers français. 

D'après une étude (1) du Credoc (2) publiée ce jeudi, les enfants qui arrivent le ventre vide à l'école sont un phénomène identifié par près de 47 % des enseignants. En moyenne, 3, 4 élèves par classe arrivent sans prendre de petit-déjeuner. Pire encore, dans les réseaux d'éducation prioritiaire renforcée, 5,2 élèves par classe sautent le repas du matin. 

 

Des élèves diminués 

Et cet oubli n'est pas sans conséquences sur la santé des enfants : 82 % se disent ainsi fatigués, 83 % moins concentrés, 83 % moins attentifs, et 61 % moins participatifs. « S'ils ne déjeunent pas le matin, les enfants ont mal au ventre vers 10 h, ensuite, ils ont ml à la tête vers 11 h-11 h 30 », décrit par exemple Florence, directrice enseignante en CE1-CE2.  
Côté explications, les enseignants interrogés ont confié que les enfants boudaient le petit-déjeuner avant tout à cause du contexte familial (68 %), suite à un lever tardif (47 %), par manque d'appétit (17 %), pour raisons socio-économiques (17 %). 

Pour rappel, le petit-déjeuner doit représenter idéalement 20 à 25 % des besoins énergétiques de la journée. Pour un enfant de 7 à 11 ans, cela représente entre 350 et 450 calories (kcal). 

(1) Source : Credoc, enquête menée auprès de 500 enseignants du CP au CM2 aux mois de mai et juin 2015

(2) Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie