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Maladie provoquant des hématomes

Parents accusés à tort : Louna reste placée, mais à leur domicile

Par Julian Prial

Pendant 3 ans, des parents ont été accusés de maltraitance sur leur bébé qui souffrait d'une maladie provoquant des semblants d'hématomes.  

SURROCA LAURA/SIPA

Accusés de violences sur leur fillette de trois mois, Louna, de jeunes parents ont été séparés d’elle durant trois ans et demi. Personne n’a cru leur version, sauf le tribunal correctionnel qui, le 22 juin, les a relaxés. Leur fille Louna souffre en fait d'un angio-œdème héréditaire (AOH), une maladie génétique orpheline qui peut provoquer des gonflements et des rougeurs qui ressemblent à des hématomes (persistants de 48 à 72 heures), d'après le site Orphanet sur les maladies rares et les médicaments orphelins. Une affaire qui revient sur le devant de la scène ce jeudi 27 août. 

En effet, Louna sera maintenue sous placement, mais au domicile de ses parents, a décidé aujourd'hui un juge des enfants du tribunal d'Épinal (Vosges). Cette décision permettra la mise en place de contrôles quotidiens des services de protection de l'enfance. « Il y a une volonté d'apaisement, mais les éléments qui avaient justifié le placement, des éléments d'inquiétude, n'ont pas été entièrement levés », a expliqué le procureur d'Epinal, Etienne Manteaux, à l'Agence France Presse (AFP).

 

Une intervention lourde des services 

« La décision maintient donc le placement de la fillette aux services départementaux des Vosges, mais au domicile des parents, avec une intervention extrêmement lourde des services, quotidienne », a détaillé le procureur.

Pourquoi ? Car les parents ont dans le passé récupéré sans autorisation leur petite fille de 3 ans et demi, qui vivait en famille d'accueil. Cela s'était passé lors d'une visite organisée il y a deux semaines, dans les locaux de la Direction Vosgienne des Interventions Sociales de Rambervillers (DVIS). « On l'a fait sur un coup de tête », avait expliqué le père. « L'assistante sociale était surprise et s'y est opposée, mais il n'y a eu aucune altercation », a-t-il ajouté. 
Le parquet d'Epinal, qui avait requis la solution du maintien du placement mais au domicile des parents, avait fait valoir que le père avait été condamné pour des violences conjugales, en soulignant un « contexte d'impulsivité ». Il a en revanche renoncé à poursuivre les parents pour l'enlèvement de leur fille.