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Congrès ESC 2015

Infarctus : six fois plus de risques pour les jeunes femmes diabétiques

Par Hugo Septier

Une équipe de chercheurs polonais met en garde les jeunes femmes diabétiques. En effet, elles risqueraient plus que les autres d'être touchées par un infarctus du myocarde.

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Selon une étude réalisée par des chercheurs du département des maladies coronariennes de l’Institut de Cardiologie de Varsovie (Pologne), les jeunes femmes atteintes de diabète risqueraient six fois plus que les autres d’être victimes d’une crise cardiaque. « Les maladies cardiovasculaires (MCV) touchent principalement les personnes âgées, mais depuis de nombreuses années, une augmentation des cas a été observée chez les jeunes », explique le Pr Hanna Szwed, auteure de l’étude.
Selon les conclusions de ces travaux, rendues publiques lors du dernier congrès de l’ESC (European Society of Cardiology), une jeune femme qui fume régulièrement a bien plus de risques d’être touchée par un infarctus du myocarde qu’une femme plus âgée (45 ans et plus) qui ne fumerait pas.    

Pour expliquer ce phénomène, les scientifiques ont analysé les données de 7 386 femmes divisées en trois classes d'âges :  1 941 femmes âgées de moins de 45 ans, 1 170 femmes âgées de 45 ans et 4 275 femmes âgées de 63 à 64 ans. Il est important de noter que les femmes des deux premiers groupes ont toutes été victimes d’un infarctus du myocarde.
Dans le même temps, les chercheurs se sont également appuyés, afin de comprendre les facteurs de risques de cette maladie, sur des chiffres nationaux tirés de différentes sources telles que le registre polonais des syndromes coronariens aigus et, en particulier, ceux de l’Enquête nationale sur les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires (NATPOL).

Le diabète pointé du doigt, mais pas que...

Les données montrent que c’est le diabète qui multiplierait par six les risques d’infarctus du myocarde chez les femmes de 45 ans et moins. D’autres facteurs de risques ont été identifiés, mais ils semblent moins forts. Ainsi, l’hypertension artérielle multiplie les risques par quatre alors que l'hypercholestérolémie les triple. En revanche, il n’existerait pas de lien statistique avec l’obésité évaluée par l’IMC (Indice de Masse Corporelle).

« Nous avons constaté que le profil des facteurs de risques chez les jeunes femmes était semblable à la population âgée », souligne le Pr Szwed. Or, « à l'heure actuelle, il n'y a pas suffisamment de rapports scientifiques axés sur le problème de la maladie coronarienne chez les populations jeunes, en particulier chez les femmes. Plus de recherches sont nécessaires dans ce domaine afin d'approfondir nos connaissances, et d’améliorer les efforts de prévention pour réduire la mortalité… », conclut-elle.