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Pour lutter contre le binge-drinking

Alcool : il est important de sensibiliser les enfants dès l'âge de 9 ans

Par Hugo Septier

Un rapport de l'American Academy of Pediatrics souhaite que les pédiatres sensibilisent dès le plus jeune âge aux méfaits de l'alcool. 

RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA

C’est une mode qui peut avoir des conséquences désastreuses sur les organismes les plus jeunes : le binge-drinking, cette pratique qui consiste à boire le plus possible dans le laps de temps le plus court, est pris très au sérieux par les autorités sanitaires. Selon l’American Academy of Pediatrics, il est primordial d’endiguer ce phénomène, qui peut parfois mener à la mort.
Pour ce, l’équipe en charge de ces travaux préconise de sensibiliser de plus en plus jeune (ici dès 9 ans) aux ravages de l’alcool.

Des jeunes qui boivent de plus en plus tôt

Dans un rapport publié au début du mois de septembre, 21 % des adolescents de 13 ans et moins auraient déjà goûté une gorgée d’alcool alors que ce taux monte à 80 % cinq ans plus tard. En plus de cela, les chiffres montrent que 36 à 50 % des élèves du secondaire boivent régulièrement de l’alcool (28 à 60 % d’entre eux participent à des binge-drinkings).
Ces chiffres restent inquiétants, d'autant que, en relation avec son poids, un adolescent est susceptible de s’enivrer plus rapidement qu’un adulte.

Pourquoi faut-il sensibiliser les plus jeunes dès l’âge de 9 ans ? Tout simplement parce que la consommation d’alcool commence de plus en plus tôt.  « Compte tenu de leur manque d'expérience avec l'alcool et les organismes plus petits, les enfants et les adolescents peuvent avoir de graves conséquences – y compris la mort – avec leur premier épisode de binge-drinking », explique le Dr Siqueira, l’un des responsables de ces travaux. Le binge-drinking commence dès trois boissons alcoolisées consommées en deux heures ou moins.  

Un danger réel pour les ados

« Des études ont indiqué que la consommation continue d'alcool au cours de cette période de croissance peut interférer avec les aspects importants du développement du cerveau, et peut entraîner des troubles cognitifs », poursuit-il. Le rapport explique bien qu’une prévention précoce est bien plus efficace qu’une intervention a posteriori. La publicité pour les boissons alcoolisées est bien entendu pointée du doigt, puisque selon les spécialistes, elle peut toucher les enfants très tôt.

Ce rapport donne aussi des clés pour les pédiatres. En effet, il est préconisé que les professionnels de la santé sensibilisent les parents des plus jeunes aux dangers potentiels de l’alcool. Il est également conseillé à ces derniers de « dépister » les enfants avec des outils adaptés, notamment deux questions clés : « Avez-vous des amis qui ont bu de la bière, du vin ou toute boisson alcoolisée l’année dernière ? » et « Avez-vous bu plus de quelques gorgées de bière, de vin, ou toute boisson alcoolisée ? ».