Alors que la Sierra Leone vient de célébrer trop tôt la fin de l'épidémie, un autre pays est peut-être tiré d'affaire. Il s'agit du Liberia, qui, d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré ce jeudi la fin de la transmission du virus Ebola dans cet Etat où vivent près de 4 millions d'habitants.
« Quarante-deux jours – deux fois la durée maximale d’incubation – se sont en effet écoulés depuis les deux tests négatifs du dernier cas confirmé dans le pays », a précisé l’organisation dans un communiqué. Du côté des autorités libériennes, la prudence reste néanmoins de mise puisqu'elles indiquent que le Liberia entre désormais « dans une période de haute vigilance de 90 jours ».
Un risque de résurgence
Une prudence qui se justifie d'autant plus que le Liberia aussi avait déjà été officiellement déclaré débarrassé de l’épidémie le 9 mai dernier ; mais le virus avait fait sa réapparition le 29 juin. Les autorités sanitaires avaient alors mis en garde contre un risque de résurgence tant que la Sierra Leone et la Guinée voisines seraient en proie à l’épidémie. Et le 30 août, ce sont justement 2 nouveaux cas qui ont été enregistrés en Guinée et un en Sierra Leone, où la patiente est décédée, selon une information relayée récemment par l'OMS.
Au total, depuis son apparition en décembre 2013 au sud de la Guinée, l'épidémie d'Ebola a fait plus de 11 300 morts pour 28 000 cas, d'après un bilan sous-évalué de l'aveu même de l'OMS. Plus de 99 % des victimes se concentrent dans les trois pays voisins que sont la Guinée, le Liberia, et la Sierra Leone.