Après le bain de bouche au vin rouge, le Journal of Agricultural and Food Chemistry suggère que l’extrait de myrtille sauvage pourrait prévenir la formation de la plaque dentaire.
Cette couche de bactéries qui recouvre la surface des dents peut provoquer une inflammation des gencives appelée gingivite. Celle-ci se caractérise par un gonflement de la gencive qui saigne à la moindre agression. Si elle n’est pas traitée, la gingivite peut s’étendre et évoluer vers un déchaussement des dents. C’est ce que l’on appelle une parodontite.
Une action anti-bactérienne...
Pour s’en protéger, l’élimination de la plaque dentaire, notamment grâce au brossage quotidien, est essentielle. Mais dans les cas de parodontites chroniques, des antibiotiques peuvent être prescrits.
Un traitement qui pourrait être évité, selon les travaux de l’université de Laval au Canada. Les chercheurs se sont intéressés tout particulièrement aux polyphénols, des antioxydants capables de limiter la prolifération bactérienne. L'équipe espagnole à l'origine des travaux sur le vin rouge et le biofilm dentaire avait également concentré ses travaux sur ces composés présents dans les fruits et les légumes.
Les tests menés en laboratoire par les chercheurs canadiens ont montré que ces molécules ont réussi à stopper la formation de la plaque dentaire. Plus intéressant encore, l’extrait de myrtille sauvage a inhibé la croissance de Fusobacterium nucleatum, une bactérie à l’origine de la maladie parodontale.
... Et anti-inflammatoire
En outre, des expériences menées sur des macrophages – cellules du système immunitaire jouant un rôle clé dans la réaction inflammatoire – ont également mis en évidence la capacité des polyphénols à bloquer l’inflammation des gencives.
Au vu des ses résultats, les chercheurs québécois développent actuellement un appareil permettant de délivrer progressivement de l’extrait de myrtille après un nettoyage en profondeur.