Quand un congrès d'homéopathie vire au fiasco ! C'est l'histoire que nous raconte le quotidien britannique « The Independent » dans ses colonnes ce mercredi. Dans cet article qui a d'abord fait le buzz outre-Rhin, le récit commence avec des congressistes réunis à Handeloh, dans le nord de l'Allemagne, pour discuter de méthodes de médecine alternative.
Jusque-là, rien de bien surprenant, sauf que 29 de ces participants ont été découverts vendredi dernier en bien mauvais état de santé à l'hôtel où avait lieu la conférence. La NDR, une chaîne de radio locale allemande, décrit même 29 personnes « titubantes, se roulant dans l'herbe, racontant n'importe quoi et souffrant de crampes sévères... »
En plus de ces comportements délirants, plusieurs d'entre eux se sont plaints de problèmes respiratoires et de palpitations cardiaques. Au final, aucun des participants n'a été en mesure de répondre de manière cohérente aux questions des autorités locales jusqu'à lundi, d'après une porte-parole de la police allemande.
Un médicament aux effets hallucinogènes
Pour connaître l'origine de ces comportements déviants, pas loin de 150 professionnels de la santé et policiers se sont en effet déplacés dans cette localité, surtout pour amener ces patients à l'hôpital. Sur place, des tests d'urine leur ont été demandés. Et ils ont révélé la présence surprenante de « 2C-E » dans l'organisme de ces experts des médecines alternatives. Le 2C-E est une drogue hallucinogène psychédélique connue sous le nom d'« Aquarust » en Allemagne, et qui a été interdite dans ce pays en 2014, nous révèle France Info.
Selon « The Independent », qui cite un expert britannique, ses effets sont à mi-chemin entre ceux de l'ecstasy et du LSD. Le site Slate.fr raconte qu'elle a même causé le décès d'un jeune homme dans le Minnesota (ainsi que l'hospitalisation de dix personnes) récemment.
Les résultats de l'enquête attendus
En raison de ces risques, elle est même répertoriée comme une drogue depuis 2012 aux Etats-Unis.
Côté enquête, la police allemande suppose pour le moment que ces participants n'ont pas été informés des dangers de la substance, ses effets et les risques avant de la prendre. Autre hypothèse, les médicaments auraient pu être pris dans le cadre d'une expérience qui a mal tourné. L'Association allemande des praticiens curatifs, qui représente les homéopathes ainsi que d'autres naturopathes, a de son côté pris ses distances avec les organisateurs du congrès.