Du football américain, on ne connaît finalement pas grand-chose en France. Sport ultra-violent aux tactiques incompréhensibles pour le commun des mortels, il semble toutefois se développer petit à petit en Europe. Ce sport de rudes contacts n’est pas sans danger pour la santé. Si l’on savait déjà que ces sportifs vivaient en moyenne dix ans de moins que le reste de la population, d’autres complications ont été repérées par une équipe de chercheurs de l’université de Géorgie (Etats-Unis). Selon leur étude publiée dans la revue The FASEB journal, les joueurs de football américain sont bien plus enclins à être victimes d’hypertension et de troubles cardiovasculaires graves.
Ce sont surtout les joueurs de première ligne qui sont les plus touchés, de par leur propension à prendre de sévères coups au cours d’un match. En effet, les impacts reçus entraînent une inflammation chronique qui contribuerait à augmenter la pression artérielle. « Nous pensons que l’augmentation de la pression artérielle est due aux traumatismes répétés dont les footballeurs sont victimes », explique Cam McCarthy, un doctorant en charge de l’étude.
Ces effets inflammatoires sont également responsables d’un endommagement du cerveau qui provoquerait alors l'encéphalopathie traumatique chronique, un trouble qui cause la mort de nombreux footballeurs.
Une rigidification des artères
Pire encore, les chercheurs affirment que ces chocs, comparables à des collisions automobiles à environ 50 km/h, se traduisent par une rigidité progressive des artères, qui aurait pour conséquence une hypertension artérielle. Toujours à cause des chocs répétés lors d’un match, les muscles des joueurs s’atrophient peu à peu, ce qui relâche dans l’organisme des substances qui impactent le système immunitaire. Il semble cependant inévitable que les premières lignes encaissent des coups, qui sont l’essence même de ce sport.
Mais quoi qu’il en soit, les protections portées pendant les matchs ne semblent pas suffire à protéger l’intégrité physique des joueurs. Espérons que cette étude tire la sonnette d’alarme au sein des fédérations.