François Hollande, 61 ans, est en bonne santé. C’est ce que nous apprend le service médical de l’Élysée, qui vient de publier un bulletin aussi laconique que rassurant sur la santé du chef de l’État.
Tous les six mois
« Les résultats (…) se sont révélés normaux », peut-on ainsi lire à propos de la consultation cardiologique et des analyses biologiques que le chef de l’État a passées, comme de coutume, à l’hôpital du Val-de-Grâce.
À la suite de son élection en 2012, François Hollande avait promis que son bulletin de santé serait publié tous les six mois. Voici donc tombée la cinquième édition de cette réassurance bimensuelle à destination des citoyens et autres journalistes. Rien à signaler, donc, depuis une intervention bénigne de la prostate en 2011.
Un sujet délicat
De la maladie de Georges Pompidou, dont les « grippes à rechute » cachaient un cancer de la moelle osseuse, aux faux bulletins médicaux de François Mitterrand, l’état de santé du président de la République a toujours été un sujet délicat, à cheval entre la dimension symbolique du pouvoir et le droit au respect de la vie privée.
Plus à cheval sur ce dernier principe, Jacques Chirac considérait sa santé comme relevant de la sphère personnelle, et refusait de communiquer à ce sujet. Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à l'Élysée en 2007, cependant, l’usage du bulletin de santé présidentiel semble être définitivement entré dans la norme républicaine.
… aux racines profondes
Au 17e siècle déjà, l’histoire de la fistule anale de Louis XIV avait soulevé les passions de la cour et du bon peuple de France, inquiets de la santé de leur souverain. Soucieux de ne pas paraître affaibli, le Roi Soleil avait enduré l’opération avec stoïcisme avant de présider son Conseil le jour même.
Le pouvoir a de ces exigences…