Compter les moutons, siroter une tisane ou un verre de lait chaud… Pour trouver le sommeil, les insomniaques sont prêts à tout. Les facteurs environnementaux sont souvent mis en cause. Mais d’après une étude parue dans Sleep, l’hérédité joue un rôle non négligeable.
7 500 jumeaux ont pris part à ces recherches. Ils ont rempli des questionnaires sur les symptômes de leur insomnie, s’ils en souffraient. Dans l’ensemble, ils étaient plutôt modérés et ne différaient pas entre hommes et femmes.
Sur le plan génétique, en revanche, le sexe féminin semble nettement désavantagé. Le poids de l’hérédité est de 59 % chez les femmes, contre 38 % seulement chez les hommes. C’est la première fois qu’une telle disparité est mise en évidence, souligne Mackenzie Lind, co-auteur de l’étude. « Au vu de ces preuves, il serait utile de cibler les femmes lorsqu’on intervient sur le sommeil », estime-t-elle.
Les facteurs environnementaux continuent de représenter une bonne part des cas d’insomnie, précisent toutefois les auteurs. Parmi eux, des émotions négatives comme le stress, les écrans ou le tabagisme.
En France, les insomniaques se tournent massivement vers les somnifères. Nous sommes mêmes les champions d’Europe en termes de consommation. Une observation qui a poussé la Haute Autorité de Santé (HAS) à envisager un déremboursement. Car d’autres méthodes efficaces et non médicamenteuses fonctionnent, comme l’hypnose ou la méditation, mais aussi une intervention sur le mode de vie.