Un peu d'amour dans ce monde de brutes. Cette année, le prix de médecine des Ig Nobel revient à deux équipes de chercheurs, l'une sino-japonaise, l'autre tchéco-allemande, pour leurs travaux sur l'impact des baisers, et autres rapports intimes, sur la santé.
Lutter contres les allergies
Si vous souffrez d'allergies, sachez qu'un baiser langoureux pourrait être le meilleur des remèdes. Une première étude s'est d'abord penchée sur les réactions épidermiques de 60 participants, allergiques aux acariens de la poussière et au pollen de cèdre du Japon.
Des personnes qui n'avaient pas l'habitude d'échanger avec leurs partenaires des baisers passionnés au quotidien, précisent les chercheurs. C'est pourtant ce qu'ils ont dû faire pour les besoins de l'expérience, enfermés pendant trente minutes dans une pièce, au son d'une musique douce. Les scientifiques sont formels : s'embrasser réduirait la production des anticorps qui provoquent l'allergie, et donc l'ampleur des réactions allergiques et des rougeurs sur la peau.
L'auteur principal de cette étude, le Dr Hajime Kimata s'est pris de passion pour le sujet, car il a ensuite reproduit l'expérience dans le cas de l'eczéma, mais aussi en remplaçant l'étape du baiser par un rapport sexuel. Conclusion : un bisou ou une partie fine aurait des effets étonnants sur les symptômes.
Confondre les agresseurs
Les Ig Nobel ont aussi récompensé une étude qui raconte que les baisers pourraient constituer un outil nouveau pour la police scientifique. Derrière cette affirmation un peu farfelue se cache en fait un vrai enjeu pour les femmes victimes de violences sexuelles.
L'équipe a en effet montré qu'il était possible de recueillir l'ADN de l'homme dans la salive de la femme, après un baiser suffisamment long. Les chercheurs estiment que cette découverte pourrait servir aux policiers enquêtant sur des cas d'agressions, pour retrouver l'ADN et apporter une preuve de la culpabilité d'un suspect.
Des travaux ont donc été choisis, car ils répondent parfaitement à la devise des Ig Nobel : faire rire pour ensuite faire réfléchir.