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165 000 disponibles

Santé connectée : des études pour évaluer les applications

Par Fabien Nizon

Dans un nouveau rapport, IMS Institute for Healthcare Informatics évalue les multiples applications santé. Un tiers des médecins américains en recommandent maintenant à leurs patients.

Marcio Jose Sanchez/AP/SIPA
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Vous voulez rester en bonne santé ? Il y a 165 000 applications pour ça. Un chiffre qui a doublé depuis 2013, mais qui cache la montée en puissance de nouveaux « bestsellers » : 36 applications ont en effet généré plus de la moitié de tous les téléchargements, comme le compteur de calories MyFitnessPal, avec plus de 10 millions de téléchargements, ou le coach santé Endomondo. Selon IMS Institute for Healthcare Informatics, ce succès repose notamment sur l'adhésion des médecins américains : un tiers ont déjà conseillé des applications santé. Un avis précieux pour les patients, dont le taux d'adhésion augmente alors de 10 % à 30 % par rapport aux personnes qui téléchargent les mêmes applications sans avis médical.

 

Des allégations à surveiller

Mais les interrogations sur l'efficacité réelle des applications mobiles restent importantes. Aux États-Unis, le régulateur commence d'ailleurs à y prêter un œil attentif. Jeudi, la Federal Trade Commission a ainsi condamné Carrot Neurotechnology à une amende de 150 000 dollars, pour avoir indiqué que son application pouvait améliorer la vision, sans preuve scientifique suffisante. En février, deux sociétés ont également été sanctionnées pour des applications dédiées au diagnostic du mélanome, un cancer de la peau.

Résultat : de plus en plus d'entreprises cherchent à valider scientifiquement les bienfaits de leur application. L'étude d'IMS recense ainsi « plusieurs centaines » d'études, démontrant l'intérêt de ces nouveaux outils dans plusieurs pathologies, comme le diabète de type 2, l'obésité, la sclérose en plaques ou la santé mentale. « En outre, 300 essais cliniques sont en cours dans le secteur de la mHealth (Mobile Health), dont 53 % ciblent la population âgée ».