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Première audience

Vaccin contre la méningite : 240 familles demandent réparation

Par Ambre Amias

240 familles s'inquiètent des effets de vaccins contre la méningite défectueux sur la santé de leurs enfants. Ils demandent réparation devant la justice.

SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Elles sont 240 familles à se réunir ce mardi devant le Tribunal de Grande Instance de Clermont-Ferrand. Première bataille juridique contre le laboratoire CSP, le distributeur français du vaccin contre la méningite (le méningitec).

En septembre dernier, l'Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) avait demandé le retrait de 21 lots défectueux dont les seringues comportaient des traces de métaux lourds. Malgré cette injonction, ceux-ci ont tout de même été distribués et commercialisés dans plusieurs pharmacies françaises.

 

Première audience

L'audience du jour n'est que le premier volet juridique de ce scandale sanitaire. L'avocat des plaignants, Maître Emmanuel Ludot, devrait demander que des expertises indépendantes soient réalisées sur les enfants vaccinés, afin de détecter d'éventuelles traces de métaux lourds dans leurs organismes. Une seconde audience aura ensuite lieu le 20 octobre.

Des premières analyses capillaires ont déjà mis en avant la présence de plomb, d'étain, de silicium et d'aluminium chez les patients, qui présentent des symptômes sévères, allant de vomissements à des poussées de fièvre, en passant par des éruptions cutanées.

 

Des procédures à l'étranger

Si la responsabilité du laboratoire pourrait être engagée, Maître Ludot estime que les autorités sanitaires et les pharmacies ont aussi joué un rôle non négligeable, en ne prenant pas la menace posée par ces lots assez au sérieux.

Les Français ne sont pas les seuls concernés. En Italie, au Brésil, en Australie et même en Nouvelle-Zélande, des procédures judiciaires similaires auraient été lancées à la suite d'une diffusion dans ces pays du vaccin défectueux.

En France, le vaccin contre les méningocoques C n'est pas obligatoire, mais fortement recommandé pour tous les nourrissons, avec un rattrapage possible jusqu'à l'âge de 24 ans.