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Etude sur 75 000 personnes

Cardiologie : le café ne déclenche pas de fibrillation atriale

Par Julie Levallois

Un petit plaisir qui ne fait pas de mal. Le café n'est pas associé au développement d'une fibrillation atriale, d'après une large étude suédoise.

Jeff Blackler/REX Shutt/SIPA
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Un café au petit-déjeuner, un espresso après le repas, un petit noir au goûter… Le café ne nuit pas au cœur. D’après une étude parue dans la revue BMC Medicine, ce breuvage n’augmente pas le risque de développer une fibrillation atriale. Les résultats, confirmés par une méta-analyse, devraient déculpabiliser des milliers d’adeptes de la caféine.

Le café peut avoir des effets bénéfiques sur les artères. Plusieurs travaux ont évoqué une action positive contre les maladies cardiovasculaires, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Mais d’autres ont fait état d’un mécanisme plus inquiétant : la substance vasoactive de cette boisson pourrait provoquer une fibrillation atriale, c’est-à-dire un rythme de contraction de l'oreillette anormalement élevé et irrégulier.

Une différence selon le sexe

Pour vérifier cette hypothèse, une équipe du Karolinska Institutet (Suède) a recruté quelques 42 000 hommes et 34 500 femmes. Suivis pendant 12 ans, ils ont déclaré leur consommation de café et les maladies dont ils souffrent. Conclusion : « Il n’y a pas de preuve qu’une forte consommation de café augmente le risque de fibrillation atriale, établit Susanna Larsson, co-auteur de l’étude. C’est important parce que cela montre que les gens qui aiment le café peuvent continuer à en boire en toute sécurité, avec modération, sans risquer de développer cette maladie. »

Les femmes semblent plus favorisées que les hommes face à la caféine : leur risque est réduit – mais de manière peu significative. Une méta-analyse de 4 études enfonce le clou, et confirme l’absence de lien entre café et fibrillation atriale. Mais selon les auteurs, la piste de l’influence du sexe devrait être explorée, les hommes pourraient être plus sensibles aux effets de la caféine. Ils apportent également une nuance importante : les patients qui souffraient déjà de fibrillation atriale au début de l'étude et qui buvaient beaucoup de café étaient plus à risque de souffrir d'autres types d'arythmies cardiaques.