Elle est plus connue pour ses combats contre les radars que pour sa défense de mesures coercitives au volant. Mais cette fois, l’association 40 millions d’automobilistes tape du point sur la table et milite pour un zéro alcool au volant et pour tout le monde, explique Frédéric Mouchon dans Le Parisien. A quelques jours d’un comité interministériel sur la sécurité routière, les membres de l’association rodent leur slogan dans les colonne du quotidien : « Je suis un héros, je roule à zéro ».
Selon, eux, cette mesure du 0,2 g/l, en vigueur depuis le 1er juillet pour les conducteurs débutants, devrait être étendue à toute la population. Jeune ou pas, notre responsabilité au volant doit être la même, plaident les défenseurs de cette disposition.
Mais surtout, les chiffres paraissent implacables : l’alcool au volant fait 1 000 morts par an et 8 000 blessés graves. Les Français l’ont bien compris, 63 % d’entre eux sont favorables à un abaissement du taux légal d’alcool.
Pourtant, fait remarquer le journaliste, les experts restent partagés sur le bénéfice réel d’une telle réglementation. « 80 % des accidents mortels liés à une conduite sous l’emprise de l’alcool concernent des taux supérieurs à 1,2 g/l, alors que le pourcentage est négligeable entre 0,2 g/l et 0,5 g/l », relève le Dr Philippe Lauwick, président de la commission Alcool, stupéfiants et vitesse au Conseil national de la sécurité routière.
Pour d’autres spécialistes, c’est sur l’insuffisance des contrôles et routiers et sur la réduction de la vitesse au volant que le législateur devrait plutôt porter ses efforts.
