Contre la dépression, les fruits et légumes sont vos meilleurs amis. C'est du moins ce qu'indique une étude menée par l'Université de Las Palmas, dans les îles Canaries.
Etudier l'impact de l'alimentation sur la santé mentale est un sujet de recherche populaire chez les scientifiques. On a appris par exemple que le poisson était un aliment protecteur contre cette maladie psychiatrique, qui touche 5 à 15 % de la population française tous les ans. De plus, une étude réalisée par l'Université de Louisiane avait montré que manger trop gras constituait un facteur de risque important.
Un régime riche en noix et en fruits
Ces nouveaux résultats montrent qu'un régime riche en noix et en fruits et légumes, en plus des bienfaits qu'il comporte pour le corps, est aussi bon contre la dépression. Les chercheurs ont débuté ces travaux en 1999, en se penchant sur le cas de 15 093 participants. Au début de l'étude, aucun n'était atteint de dépression.
L'idée était de comparer l'évolution de la santé mentale des personnes, selon le régime auquel les scientifiques les avaient soumis. Avant cela, les participants devaient indiquer très précisement leurs habitudes alimentaires, afin de comparer leur état de santé avant et après un changement de régime.
Ils ont ensuite été divisés en trois groupes. L'un a suivi un régime méditerranéen (riche en légumes du soleil, noix, poissons et huile d'olive), l'autre un régime exclusivement végétérien, et enfin, le dernier s'est vu prescrire le programme Alternative Healthy Eating Index-2010, basé sur une liste d'aliments recommandés contre les maladies chroniques et très similaire au régime méditerranéen.
Effet de seuil
Finalement, les chercheurs ont enregistré 1 550 cas de dépression chez les participants, sur toute la durée de l'étude. D'après eux, les personnes ayant suivi le régime méditerranéen, et le programme Alternative Healthy Eating Index-2010 étaient moins touchées par cette pathologie.
Néanmoins, les scientifiques soulignent que l'alimentation ne peut être considérée comme une garantie sur le long terme d'éviter la dépression. En effet, ils ont surtout noté des améliorations de la santé mentale au moment où la personne passait d'un régime plus gras à l'un de ces deux régimes.
Au bout de plusieurs années, le rôle joué par l'alimentation sur le moral diminue. Un « effet de seuil » normal selon les chercheurs, car une fois la nouveauté du régime passée, les effets sur la santé sont moins significatifs.