Un quart des Français souffrent d'acouphènes à un moment de leur vie, soit 16 millions de personnes. Ce trouble auditif se caractérise par des bruits ou des sifflements entendus de manière continue ou intermittente dans les oreilles, sans qu'il n'y ait de nuisances sonores auour d'eux, dans l'environnement.
L'écoute prolongée de musique, l'usure de l'oreille avec l'âge, ou encore un choc émotionnel peuvent favoriser les acouphènes. Mais jusqu'ici, ce désagrément ne pouvait être soigné. En effet, il n'existe pas de traitements pour réparer les dégâts, dans la mesure où les origines des acouphènes et leur développement dans l'organisme n'étaient pas bien compris.
On pouvait donc uniquement faire de la prévention sur les facteurs de risque. Désormais, une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Georgetown aux Etats-Unis et de l'Université Technique de Munich en Allemagne apporte des réponses à ce problème.
Nouveaux traitements
Les scientifiques ont en effet identifié plusieurs régions du cerveau qui jouent un rôle dans la perception des sons et des sensations. Ces perceptions dépendraient de plusieurs neurotransmetteurs, dont la dopamine et la sérotonine. Chez une personne qui souffre d'acouphènes, cette transmission serait perturbée. Les circuits que les neurotransmetteurs empruntent sont endommagés, affectant la perception des signaux sensoriels.
Cette découverte devrait permettre aux chercheurs de développer de nouveaux traitements, pour agir directement sur les neurotransmetteurs.
En attendant un traitement efficace, il est conseillé de consulter un spécialiste dans les 48 h si vous avez été victime d’un traumatisme auditif. Une prise en charge rapide peut réduire l'ampleur des séquelles.